Découvrez pourquoi l’UBB est devenue un véritable épouvantail dans le Top 14 !
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Le vendredi 27 juin 2025 à 23:37 par David Demri
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Au fil de la saison, l’Union Bordeaux-Bègles a façonné une structure de leadership solide, avec Maxime Lucu à la tête d’un collectif où chacun sait quand et comment prendre la parole. Une évolution stratégique qui porte ses fruits jusqu’en finale.
Derrière les succès de l’Union Bordeaux-Bègles, il y a bien plus qu’un effectif talentueux. Il y a une organisation huilée, des relais identifiés et une intelligence collective qui se déploie dans toutes les situations.
Maxime Lucu, capitaine emblématique, n’est plus seul à guider le navire. Autour de lui, un véritable conseil de leaders s’est formé, capable de maintenir le cap dans la tempête comme dans l’euphorie.
Avant la finale européenne remportée face à Northampton, le demi de mêlée girondin livrait un aperçu rare de sa routine d’avant-match, via Midi Olympique :
« Du bus jusqu’au moment d’enfiler le maillot, honnêtement, je ne parle pas beaucoup. Nous avons des mecs qui sont là pour ça. On essaie d’avoir beaucoup de joueurs qui parlent, car ça peut vite gonfler tout le monde d’entendre toujours le même gars. »
Ce choix du management partagé ne doit rien au hasard. Dès leur arrivée, Yannick Bru et son staff ont fait du développement du leadership un axe fondamental. Une vision qui a progressivement transformé l’UBB en un groupe où chacun peut porter la voix du collectif. En témoigne la variété de capitaines désignés cette saison, où pas moins de six joueurs ont assumé le brassard à tour de rôle.
Des relais de terrain dans chaque ligne
Le système mis en place repose sur une logique simple : distribuer les responsabilités selon les lignes et les moments clés. Lucu précise :
« Devant, Bastien Vergnes-Taillefer, Jefferson Poirot et Max Lamothe se partagent les prises de parole pour faire monter les avants en puissance petit à petit notamment lors de l’échauffement séparé. Chez les trois-quarts, je peux compter sur Romain Buros et Nicolas Depoortere pour prendre la parole. Je prends la parole en dernier dans le vestiaire, quand on a mis le maillot et que nous sommes à deux minutes d’entrer sur la pelouse. »
La mise en scène n’est pas que symbolique. Elle structure un état d’esprit de combat et de concentration. Un cadre qui perdure pendant le match, surtout dans les temps faibles, comme le confirme Yoram Moefana via Midi Olympique :
« Notre fonctionnement nous a amené plus de sérénité, surtout dans les matchs où nous connaissons un coup de mou. Jefferson Poirot, Bastien Vergnes-Taillefer, Nico Depoortere, Guido Petti sont alors là pour remotiver l’équipe, en cas de baisse de niveau. On a décidé que ces leaders-là doivent trouver un moyen que l’équipe continue de performer et de scorer jusqu’à la fin. »
Une alchimie née dans la difficulté
Le groupe bordelais a appris à souffrir ensemble, notamment après la désillusion vécue à Marseille. Cette cicatrice partagée a renforcé les liens. Et dans l’adversité, certains se sont révélés. À l’image de Depoortere, appelé à porter le brassard à seulement 22 ans, ou de Lamothe, formé au club, qui s’impose semaine après semaine.
« Je pense que vers le milieu de saison, on a pu constater que, souvent, on baissait d’un niveau après avoir marqué deux ou trois essais. On a beaucoup travaillé sur ces moments-là, comment on doit en faire pour rester stable en termes de performance. Si on sent une baisse de régime, on se regroupe en faisant un petit rond, on regarde Jeff ou Nico, ils trouvent les bons mots et ça repart. »
Ces ajustements ont porté leurs fruits à plusieurs reprises. Notamment lors de retournements de situation spectaculaires, où le mental du groupe a fait la différence.
Lucu-Jalibert, un duo en pleine lumière
Derrière cette mécanique collective, la charnière bordelaise rayonne comme rarement. Christophe Laussucq, en charge de la défense, ne cache pas son admiration :
« Nous avons une charnière de très haut niveau, qui a gagné en confiance cette année, qui est en pleine forme. […] Mais Lucu, c’est certainement le deuxième meilleur demi de mêlée du monde à l’heure actuelle. […] Là, je crois qu’ils sont en pleine confiance. Je crois que tout le monde a pris conscience de leur niveau et on leur a donné l’importance qu’ils méritent. Ce sont deux joueurs qui dominent vraiment leur sujet. »
Une génération qui s’impose naturellement
L’UBB ne se contente plus de miser sur ses cadres. Elle révèle des profils prometteurs, déjà reconnus par les instances nationales. Maxime Lamothe, même sans sélection, a intégré le groupe France. Yoram Moefana, lui, s’impose avec autorité.
« Il s’est imposé complètement en équipe de France et avec nous, il fait toujours des gros matchs. C’est encore un jeune joueur qui prend petit à petit de plus en plus d’ampleur dans cette équipe. Je pense aussi à Romain Buros, qui est bon tous les ans, qui a connu sa première cape internationale. Ce sont des bons signaux. Ces joueurs ont pris de la confiance personnelle et la diffuse à tout le monde. Il y a beaucoup de bons signaux. »
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Mola fait cela très bien, mais au niveau des entraineurs. Chacun de ses adjoints parle autant que lui durant la saison.
Cela lui réussit.