Découvrez précisément pourquoi Jalil Narjissi en veut terriblement à Florian Grill
Découvrez précisément pourquoi Jalil Narjissi en veut terriblement à Florian Grill
Le jeudi 7 août 2025 à 23:33 par David Demri
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Le journal Le Parisien consacre un long reportage sur la disparition du jeune rugbyman Medhi Narjissi, en Afrique du Sud, un an après le drame.
Le quotidien détaille le combat de Jalil et de Valérie, les parents de Medhi, pour que la lumière puisse être faite.
Lorsque Jalil Narjissi débarque au Cap suite à la disparition de son fils, il pense encore que l’institution qui a tant compté pour son fils saura se montrer à la hauteur. Il veut croire à une solidarité sans faille, à une transparence totale. Il espère, surtout, pouvoir compter sur le président de la Fédération française de rugby, Florian Grill.
« Pour Medhi, je ferais tout », confie-t-il alors. Mais très vite, un malaise s’installe. Quelque chose ne colle pas. Il sent qu’on lui cache des éléments.
Le 30 août, soit 23 jours après le drame, Jalil, Valérie et Inès rencontrent enfin Florian Grill. Ils veulent comprendre. L’homme, en route pour un meeting électoral à Issoire, prend le temps d’échanger.
« Président », l’appelle encore Jalil, qui conclut l’entretien par une marque de confiance. Pourtant, aucun responsable fédéral ne s’est déplacé en Afrique du Sud. Aucun n’était présent à leur retour. Seuls les services consulaires français et des représentants du rugby sud-africain les ont soutenus sur place.
C’est une élue d’opposition qui, en France, leur transmettra le numéro de l’assureur fédéral. L’unique piste pour organiser eux-mêmes la poursuite des recherches en mer. La FFR, elle, ne s’impliquera qu’un mois après le drame.
Le 30 août, encore plein d’espoir, Jalil croit toujours aux mots prononcés ce jour-là à Agen : « Je suis un père, je suis touché. Je vous dois la transparence. Je me fous de la politique. Vous pouvez compter sur moi. »
Mais le cœur, lui, sait déjà. Et les faits viendront le confirmer. Le 16 août, tandis que la famille rentre avec la valise de Medhi, Grill est à Béziers, puis à Torreilles. Le 9 août, alors que les Narjissi affrontent la pluie et le vent sur la plage où Medhi a disparu, Grill, lui, est à Paris, avant de rejoindre son domaine de l’Hérault. Des proches de son entourage lui conseilleront même une pause.
Le 10 septembre, lors de la remise du rapport provisoire de la FFR, tout bascule. « Il n’y avait aucune photo de la plage ni de la séance, pas de rapport météo sur l’état de la mer », s’étrangle Jalil. C’est lui qui fournira ces éléments. « Mon attitude a radicalement changé ce jour-là » confirme Jalil, via Le Parisien.
Puis viendra le 28 avril. Le rapport du ministère des Sports confirme les manquements graves. Le soir même, la famille encaisse une dernière gifle, signée du président de la FFR dans une lettre publique : « Ne vous trompez pas de combat. »
« Ne vous trompez pas de combat ? Mais ces gens sont fous. Et ils nous rendent fous », lâche Jalil, brisé.
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