Des demies de Challenge sans pression ?

Des demies de Challenge sans pression ?

27 avril 2012 - 9:57

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Très clairement, si quatre clubs français se retrouvaient en finale de Coupe d’Europe, la vraie, la grande, aucun d’entre eux ne braderait son bonheur. Mais voilà, c’est dans l’autre, la petite, que le cas de figure inédit se présente. Ce Challenge européen a pour lui deux atouts majeurs : il offre une jolie ligne au palmarès et, peut-être plus précieux, un billet pour la prochaine H Cup, que Toulon possède déjà. Biarritz, presque sauvé en top 14, pourrait définitivement sauver sa saison en s’adjugeant, comme le RCT, un premier titre européen.

Mais pour Brive et le Stade Français, il suffit de jeter un œil à des compositions inhabituelles pour comprendre que la priorité de la fin de saison est ailleurs. « On peut la jouer comme Chelsea ! Comme eux, tout le monde pense qu’on va perdre », s’est marré Michael Cheika, le coach parisien. La grande différence, c’est que le club londonien, bourreau de Barcelone mardi, jouera lui la finale de la Ligue des champions, pas de sa petite sœur. Surtout, le club parisien a fait un choix, ferme et probablement définitif : « Priorité au championnat ! Mais on va quand même essayer de montrer notre meilleur visage », assure Cheika.

Lux (ERC) : « Les Anglais auraient bien aimé être dans le dernier carré ! »

Le Stade Français ira sur la Rade en claquette et Brive ne fera pas autre chose à Biarritz. « La vraie récompense serait le maintien en Top 14 », assure le jeune Corrézien Mathias Atayi sur le site du club. La survie du club pour l’un, la possibilité d’un barrage pour l’autre relèguent irrémédiablement ce Challenge européen au second plan, à la limite du caillou dans la chaussure. Même Jean-Pierre Lux, le président de l’ERC, l’organisateur des coupes d’Europe, l’admet sans détour : « Tout le monde sait que c’est la deuxième division, que c’est une compétition de rattrapage. Mais elle permet à des joueurs de se confronter avec d’autres rugbys. Les Anglais auraient bien aimé être dans le dernier carré ! », tonne-t-il.

Le dirigeant français s’agace vite quand il est taquiné sur le sujet. « C’est une compétition de bon niveau, qui permet de faire jouer des équipes de Roumanie, d’Espagne, bientôt de Russie, de Géorgie peut-être. Elle doit rester. Tous les matches ne sont pas forcément d’un intérêt égal. Mais ils peuvent aussi permettre aux coaches de faire entrer des joueurs au temps de jeu moindre, d’essayer des jeunes. » Le Stade Français et Brive l’ont entendu, Toulon et Biarritz s’en frottent les mains, mais seul le vainqueur tirera au final un vrai profit de ce Challenge européen. Joe van Niekerk, le flanker toulonnais voit une dernière raison de se surpasser vendredi, ce pari qui devrait être tenu par tous les Toulonnais en cas de qualification pour la finale, joueurs, entraîneurs, président : « Ce sera une grande opportunité de voir le président Boudjellal avec une crête ! Je vais jouer pour ça vendredi soir. »

RMC

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  1. starlette 27 avril 2012 at 14h

    😀 georges,inutile d'aller au stade ce soir….y n'y aura pas de pression

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