Des montagnes russes à l’Himalaya

Des montagnes russes à l’Himalaya

Le lundi 24 octobre 2011 à 9:54 par David Demri

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Inconstant depuis le début de saison, le RCT a signé sur la pelouse du Racing-Métro un deuxième succès consécutif probant. Les sommets du Top 14 sont en vue
Il est des succès qui font davantage plaisir que d’autres. Celui obtenu face au Racing-Métro, samedi après-midi, a irradié les visages toulonnais plus que ne l’avait fait la victoire bonifiée face à Perpignan (38-0), une semaine plus tôt. Plusieurs raisons à cela.
D’abord parce que la performance a été réalisée à l’extérieur, qui plus est chez un adversaire direct à la qualification. Et quel adversaire ! Ni plus, ni moins que le demi-finaliste de la saison dernière, qui avait d’ailleurs bien plombé la saison du RCT en venant s’imposer à Mayol en début d’exercice. Ah, qu’il est bon de renvoyer à la face de son bourreau d’hier, le doux « good game » du revanchard comblé.
La maîtrise en plus
Au-delà du succès d’estime et de la bonne opération comptable, le RCT a surtout réussi à enchaîner une deuxième prestation de haut niveau consécutive. Enfin. Les dépressions connues face à Clermont (0-17) et à Montpellier (19-6), au sortir de deux victoires sans appel (Biarritz et Stade Français) n’auront donc pas eu de petite sœur francilienne.
Cette équipe avait du caractère, on le savait. Elle semble désormais être pourvue d’une qualité qui pourra lui permettre d’aller plus haut : la maîtrise. Du score, de l’adversaire et de ses nerfs. « Accepter de reculer sans faire de faute », martelait Bernard Laporte dans la semaine précédant la rencontre.
Lors des vingt premières minutes, puis pendant trois minutes interminables, alors que la sirène était retournée dans les eaux glacées de la Seine, les Toulonnais ont reculé, encaissé, courbé. Sans jamais rompre. Roseau de Provence contre platane d’Île de France. Belle victoire pour dynamique résolument positive.
La voie royale
Et voilà qu’au soir de la huitième journée, il n’y a plus guère que les Toulonnais à pouvoir suivre la cadence infernale menée par le trio de tête composé de Clermont, Castres et Toulouse. Agen (5e) et Brive (6e) s’accrochent fièrement, mais il leur sera sans doute difficile de survivre à la révolte des favoris mal classés. Agen et Brive que le RCT recevra, dans le désordre, lors des deux prochaines journées afin de creuser un peu plus l’écart avec ses poursuivants. Si cela venait à sourire aux Varois, ils pourraient alors compter près de dix points sur le cinquième.
Cela ressemble à s’y méprendre à une voie royale menant des trop peu fréquentables montagnes russes à la chaîne plus paisible de l’Himalaya. En enchaînant, les déchaînés de Toulon pourraient s’installer durablement sur les sommets du Top 14. Avec assez de victuailles dans la besace pour passer l’hiver sans encombre.
Le RCT n’occupe pas encore le toit du monde, ni même celui du Top 14, mais il semble avoir trouvé la bonne voie pour y accéder.

Inconstant depuis le début de saison, le RCT a signé sur la pelouse du Racing-Métro un deuxième succès consécutif probant. Les sommets du Top 14 sont en vue

Il est des succès qui font davantage plaisir que d’autres. Celui obtenu face au Racing-Métro, samedi après-midi, a irradié les visages toulonnais plus que ne l’avait fait la victoire bonifiée face à Perpignan (38-0), une semaine plus tôt. Plusieurs raisons à cela.

D’abord parce que la performance a été réalisée à l’extérieur, qui plus est chez un adversaire direct à la qualification. Et quel adversaire ! Ni plus, ni moins que le demi-finaliste de la saison dernière, qui avait d’ailleurs bien plombé la saison du RCT en venant s’imposer à Mayol en début d’exercice. Ah, qu’il est bon de renvoyer à la face de son bourreau d’hier, le doux « good game » du revanchard comblé.

La maîtrise en plus

Au-delà du succès d’estime et de la bonne opération comptable, le RCT a surtout réussi à enchaîner une deuxième prestation de haut niveau consécutive. Enfin. Les dépressions connues face à Clermont (0-17) et à Montpellier (19-6), au sortir de deux victoires sans appel (Biarritz et Stade Français) n’auront donc pas eu de petite sœur francilienne.

Cette équipe avait du caractère, on le savait. Elle semble désormais être pourvue d’une qualité qui pourra lui permettre d’aller plus haut : la maîtrise. Du score, de l’adversaire et de ses nerfs. « Accepter de reculer sans faire de faute », martelait Bernard Laporte dans la semaine précédant la rencontre.

Lors des vingt premières minutes, puis pendant trois minutes interminables, alors que la sirène était retournée dans les eaux glacées de la Seine, les Toulonnais ont reculé, encaissé, courbé. Sans jamais rompre. Roseau de Provence contre platane d’Île de France. Belle victoire pour dynamique résolument positive.

La voie royale

Et voilà qu’au soir de la huitième journée, il n’y a plus guère que les Toulonnais à pouvoir suivre la cadence infernale menée par le trio de tête composé de Clermont, Castres et Toulouse. Agen (5e) et Brive (6e) s’accrochent fièrement, mais il leur sera sans doute difficile de survivre à la révolte des favoris mal classés. Agen et Brive que le RCT recevra, dans le désordre, lors des deux prochaines journées afin de creuser un peu plus l’écart avec ses poursuivants. Si cela venait à sourire aux Varois, ils pourraient alors compter près de dix points sur le cinquième.

Cela ressemble à s’y méprendre à une voie royale menant des trop peu fréquentables montagnes russes à la chaîne plus paisible de l’Himalaya. En enchaînant, les déchaînés de Toulon pourraient s’installer durablement sur les sommets du Top 14. Avec assez de victuailles dans la besace pour passer l’hiver sans encombre.

Le RCT n’occupe pas encore le toit du monde, ni même celui du Top 14, mais il semble avoir trouvé la bonne voie pour y accéder.

Source: varmatin.com

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