La série 2025 entre les Lions britanniques et irlandais et l’Australie s’est jouée sur un dernier souffle. À l’issue d’un deuxième test-match haletant, marqué par une action décisive et controversée, les hommes d’Andy Farrell ont décroché une victoire capitale qui leur assure la tournée, avant même le dernier match.

Un comeback héroïque après un début cauchemardesque

Alors que les Wallabies semblaient avoir trouvé la bonne formule pour remettre les compteurs à égalité, les Lions ont renversé une situation qui paraissait désespérée. Menés de 18 points après seulement trente minutes de jeu, les coéquipiers de Finn Russell ont su garder leur sang-froid et faire preuve d’un mental impressionnant pour s’imposer in extremis.

La performance des Lions, tant sur le plan tactique que mental, a été saluée de toutes parts. « Les Lions ont su se relever et gagner. Ils ont fait preuve d’une grande détermination quand il le fallait, et de sang-froid jusqu’au bout. Ce fut profondément impressionnant », explique la chaîne britannique BBC. Et un homme a particulièrement brillé.

Finn Russell, maître à jouer incontesté

Du côté de l’Irish Examiner, les éloges pleuvent sur le demi d’ouverture écossais, qui a été désigné homme du match avec une note de 9/10.

« Il est toujours à l’affût, toujours vigilant, toujours enthousiaste et volontaire. Il y a eu un ou deux petits accrocs, mais Russell n’a jamais baissé les bras. C’est un leader dans le vrai sens du terme, qui ne vacille jamais et ne perd jamais confiance en sa capacité à faire bouger les choses. Un joueur de grande classe. »

Grâce à cette victoire, les Lions remportent la série dès le deuxième acte, une performance qui n’avait plus été réalisée depuis 1997. Un exploit d’autant plus retentissant qu’il s’est joué dans la douleur, et sur une ultime action au cœur de la polémique.

La dernière action fait débat en Australie

Si la victoire des Lions suscite l’admiration au Royaume-Uni, elle provoque l’incompréhension et la colère en Australie. En cause : un déblayage musclé de Jac Morgan, sur l’ultime ruck ayant précédé l’essai victorieux de Hugo Keenan. Bien que l’action ait été analysée à la vidéo, aucune faute n’a été retenue.

Une décision qui fait bondir Joe Schmidt : « Nous estimons que c’est une décision qui ne correspond pas à l’objectif de sécurité des joueurs dont World Rugby parle. Regardez simplement les images… Les arbitres sont humains, ils font des erreurs, comme les joueurs. »

Les critiques se sont alors multipliées. « Il y a pénalité quand l’impact touche la tête », affirmait Michael Hooper. « Si cette action était intervenue dès la première minute, il y aurait eu une pénalité de sifflée. » Morgan Turinui, plus virulent encore, a dénoncé un arbitrage jugé insuffisant : « La pénalité aurait dû être sifflée, mais les arbitres ont été trop faibles pour le faire. »

Une victoire au goût amer pour les Wallabies

Malgré une prestation bien supérieure à celle du premier test, les Australiens repartent bredouilles. Les retours de Will Skelton et Rob Valetini dans le pack ont clairement renforcé l’impact physique des Wallabies, mais les blessures des deux joueurs, en cours de match, ont pesé lourd.

« Le malheur de l’Australie est que Valetini, blessé depuis des semaines, n’a pu jouer que 40 minutes haletantes, et la déception a été encore plus grande lorsque Skelton, le géant, a dû quitter le terrain au début de la deuxième mi-temps », analyse The Guardian.

Certains n’ont pas hésité à parler d’« un vol à main armée », selon les termes rapportés par l’Irish Examiner, pour qualifier l’issue du match.

Reste à savoir si le troisième test viendra clore cette série sur un apaisement… ou rallumer les braises d’une polémique qui dépasse le cadre sportif.