Des scores fleuves en pagaille : La Coupe du monde de rugby féminin ne connait aucun suspense en phase de poules
Des scores fleuves en pagaille : La Coupe du monde de rugby féminin ne connait aucun suspense en phase de poules
Le lundi 25 août 2025 à 10:34 par David Demri
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Le début de la Coupe du monde de rugby féminine 2025 est marqué par une série de scores fleuves et de matchs sans suspense. Une situation préoccupante pour l’enjeu sportif, qui s’explique en partie par un changement de format.
Nette et sans bavure. Voilà comment qualifier sportivement le début de cette Coupe du monde de rugby féminine 2025. 69-7, 73-0, 38-8, 65-7… La première journée de compétition, qui a rencontré un magnifique succès populaire dans les stades, n’a pas été marquée par le suspense.
Les grandes nations ont déroulé face à des équipes clairement beaucoup plus faibles. Face à cet écart flagrant de niveau, doit-on commencer à s’inquiéter pour l’enjeu sportif, élément central d’un tournoi réussi?
Une habitude au niveau international
Ce genre de scores fleuves n’est pas une nouveauté dans le rugby. Les phases de poules mettent souvent en lumière l’écart abyssal qui existe entre les meilleures équipes mondiales et les autres. Lors de la dernière Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, l’Angleterre avait, par exemple, infligé un 84-19 aux Fidji et un 75-0 à l’Afrique du Sud. Chez les hommes, c’est le même problème, la bande à Antoine Dupont avait frôlé la barre des 100 points (96-0) face à la Namibie, au Stade Vélodrome, en 2023.
Contre des équipes habituées au haut niveau – dont certaines disposent même de contrats professionnels, comme les Anglaises ou les Françaises – difficile donc d’en vouloir aux courageuses Samoanes, qui ont dû faire appel à des dons pour pouvoir faire le déplacement en Angleterre, ou aux autres sélections encore majoritairement amateures.
Mais pour cette dixième édition, la fréquence des énormes cartons se multiplie. En cause: le nouveau format de la Coupe du monde. World Rugby a en effet décidé d’ouvrir la compétition à davantage de pays, en passant de 12 à 16 nations participantes.
Certaines équipes, comme le Brésil, découvrent la saveur d’un Mondial avec beaucoup d’émotions. « C’est une volonté de World Rugby pour développer la discipline », souligne Laura Di Muzio, consultante à TF1, au micro de RMC Sport. « Il est clair que, dans chaque poule, les quatre équipes récemment qualifiées vont être en difficulté… Mais, il faut passer par là. »
Se frotter aux meilleures pour progresser à l’avenir, une méthode radicale qui risque néanmoins d’impacter le spectacle du début du Mondial.
Néanmoins, les passionné(e)s peuvent se rassurer la compétition promet de prendre une autre dimension au fil des matchs. « Le haut du panier s’est resserré ces dernières années », se réjouit l’ancienne internationale à quinze et à sept. « Depuis trois ans, des équipes, comme le Canada ou l’Irlande, s’invitent parmi les meilleures nations mondiales et montent en puissance. Bien sûr, il y a une hégémonie anglaise, assez impressionnante. Mais, de manière générale, les matchs deviennent très intéressants à suivre. Le niveau moyen augmente! »
En attendant des phases finales haletantes, on pourra toujours se régaler d’une pluie d’essais…
Via RMC Sport
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