Sonnés, les Parisiens sur la pelouse du Stade de France. Dans leur jardin de Saint-Denis, où ils s’étaient imposés lors de leurs deux premières visites cette saison, contre Clermont le 5 novembre (36-17) puis face au Racing-Métro le 3 décembre (29-3), les joueurs de Michael Cheika ont été tenus en échec par Toulon samedi (19-19). En quête d’une victoire pour se relancer dans la course à la qualification pour les phases finales, après trois revers sur leurs quatre dernières rencontres, les joueurs du Stade Français pourront nourrir de gros regrets après ce résultat nul qui ne les arrange pas. Une contre-performance d’autant plus compliquée à digérer au vu du scénario du match. Devant au tableau d’affichage depuis la 50eme minute et une réalisation de Pascal Papé, ils ont été rejoints au score sur le fil sur un essai de Steffon Armitage, transformé dans une position excentrée par Matt Giteau. « On avait fait une bonne partie du chemin pour gagner et prendre un essai à la dernière seconde, avec cette transformation qui nous fait faire match nul, c’est très difficile », reconnaît Pierre Rabadan.

Dominateurs contre l’un de leurs concurrents directs pour un ticket dans les six premiers du Top 14, les Parisiens ont rendu une copie propre. Très solides dans le domaine de la conquête, notamment en touche, ils ont réalisé une prestation convaincante, même s’ils ont parfois manqué de tranchant dans les 30 derniers mètres adverses. Mais ils ont payé leurs insuffisances dans certains secteurs, même si Cheika pointe aussi du doigt les décisions de l’arbitre. « C’est dommage que le jeu au pied et l’arbitrage au sol nous aient coûté la victoire », indique le manager australien du Stade Français. Rabadan abonde dans le sens de son technicien. « On a fait des choses assez intéressantes, notamment devant. Mais c’est frustrant quand on fait du jeu, qu’on avance de trente mètres et qu’à chaque fois, on prend des pénalités contre nous. C’est un peu restrictif pour le rugby, regrette le natif d’Aix-en-Provence. On a envie de faire moins finalement pour que ce soit plus efficace. »

Les autres candidats aux phases finales s’étant imposés, les Parisiens, toujours sixièmes, prennent du retard sur les équipes qui les devancent et le Racing-Métro se rapproche dans leur rétroviseur. Vainqueur de Lyon (22-33), le club francilien est revenu à une unité au classement. Cheika ne panique pas. « Ce sont deux points perdus, admet l’ancien troisième ligne centre. Il faut aller en chercher d’autres, il reste huit matchs à jouer, quatre à la maison et quatre à l’extérieur. Plusieurs équipes sont dans cette situation. Tout reste à faire, on est encore tous dans le match. Ce n’est pas bon de perdre deux points mais il faudra aller les récupérer ailleurs. » Le hic est que ses joueurs n’ont empoché qu’un seul succès à l’extérieur en championnat depuis le début de la saison (16-35 à Perpignan le 25 novembre). Mais Cheika garde confiance en ses hommes pour gagner hors de la Capitale. « Pour se qualifier en phases finales, c’est obligatoire. Mais on n’en est pas si loin. Ce n’est pas comme si on n’en était pas capable. Si on joue comme aujourd’hui, on en gagnera. » Des bonnes intentions à traduire par des actes dès le déplacement à Brive dans deux semaines.

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