Dimitri Szarzewski vexé de ne pas avoir été nommé manager du Racing 92 ?

Dimitri Szarzewski vexé de ne pas avoir été nommé manager du Racing 92 ?

Le vendredi 6 juin 2025 à 16:07 par David Demri

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C’est officiel depuis quelques jours : Dimitri Szarzewski va quitter le staff technique du Racing 92 dès la fin de la saison.

Interrogé via Midi Olympique, l’ancien talonneur du XV de France explique sa décision. Extrait:

Je pense que c’était le bon moment pour moi de partir. Après toutes ces années, et en restant un ou deux ans de plus, ça aurait été compliqué pour les joueurs d’entendre ce que j’ai à dire ou ce que je veux mettre en place. Mon discours serait peut-être devenu inaudible. Je ne voulais donc pas me mentir.

Selon lui, il est temps pour lui de partir sur un nouveau chapitre, dans un nouveau club. Extrait:

Il y a eu des décisions, des choix qui ont été faits. Je les respecte. Effectivement, il avait été dit que je devais prendre la succession pour devenir « head coach ». Ce choix n’a pas été retenu. C’est comme ça. Et puis, Je me suis dit qu’on arrivait à la fin du cycle, avec les départs de Henry (Chavancy), d’Eddy (Ben Arous), de Boris (Palu) ou encore Nolan Le Garrec. Je me suis dit que c’était peut-être à mon tour de tourner la page et de repartir sur un nouveau chapitre. On a discuté de tout ça avec Jacky (Lorenzetti) et on a pensé que c’était mieux d’arrêter notre collaboration maintenant plutôt d’avoir de l’amertume ou de l’aigreur.

Il tient à préciser s’être toujours très bien entendu avec Patrice Collazo, le manager. Extrait:

C’est important pour moi qu’il n’y ait de spéculations sur les raisons de mon départ. Avec Patrice (Collazo), tout s’est bien passé. C’est important de le dire. J’ai aussi appris à ses côtés. On a beaucoup échangé et je suis persuadé qu’on échangera encore avec Patrice dans le futur. J’ai d’ailleurs apprécié la personne. On entend beaucoup de choses sur sa personnalité, mais en tout cas, j’ai apprécié l’homme.

Cependant, son avenir lui causait de gros maux de ventre. Extrait:

Maintenant, pour être transparent, ces derniers temps, j’arrivais à l’entraînement avec la boule au ventre. Pas celle que l’on a grâce à l’excitation du match à venir, des challenges à relever. Non, c’étaient des maux de ventre à force de me poser la question de mon avenir. Voilà pourquoi j’ai préféré jouer carte sur table. Encore une fois, j’ai voulu être le plus honnête possible envers le club, envers moi-même et envers la famille Lorenzetti et tous les gens du club. Je ne voulais pas rester juste pour profiter du système. Faire un an de plus, juste pour toucher mon salaire en attendant un nouveau projet, ça ne m’intéressait pas.

Il concède cependant à demi-mot ne pas avoir apprécié que Jacky Lorenzetti ne l’ait pas nommé manager du Racing 92 avec Frédéric Michalak suite à la mise à l’écart de Stuart Lancaster. Extrait:

Ce n’est pas une question d’impatience. Comme j’ai pu l’expliquer, après le départ de Stuart (Lancaster), je pensais que ça allait être mon tour. Qu’on pourrait former un duo avec Fred Michalak, le choix a été différent. Je l’ai entendu, j’ai respecté et j’ai accepté le changement. La priorité, c’était le club, ce n’était pas les états d’âme des uns ou des autres. Il fallait tout donner pour sauver le club, pour le maintenir et éventuellement le qualifier pour la phase finale. Malheureusement, on n’a pas eu les résultats suffisants pour ce dernier objectif.

Il affirme avoir connu une très belle aventure au Racing 92. Extrait:

Ça a été un long et joli voyage. Vraiment. Le Racing m’a permis de grandir et d’être l’homme que je suis aujourd’hui. Je tiens d’ailleurs à remercier Jacky Lorenzetti et son épouse qui ont toujours été bienveillants à mon égard et envers ma famille. On entend beaucoup de choses sur Jacky, mais c’est quelqu’un de bienveillant, de généreux, et qui s’investit énormément.

Le Racing m’a permis d’entrer vraiment dans l’ère du professionnalisme avec un outil de travail exceptionnel, ce que je n’avais pas connu jusque-là. Pouvoir travailler dans un centre d’entraînement comme celui du Plessis-Robinson ou l’Arena, c’est exceptionnel. C’est aussi pourquoi j’avais signé au Racing à l’époque où je jouais. Je n’avais pas connu ça à Béziers, ni au Stade français. Grâce à ces outils, le club est monté en puissance, jusqu’à cette apothéose avec le titre de Champion de France en 2016, année où l’on fait deux finales. Malheureusement on perd la finale de Champions Cup à Lyon contre les Saracens. Mais quelle saison ! D’ailleurs, si on m’offrait un jour la possibilité de revivre une journée de ma vie d’avant, ce serait celui-là. Je n’ai pas de mot pour qualifier ce que j’ai pu ressentir au coup de sifflet final au Camp Nou de Barcelone.

Pour conclure, il dévoile son plus grand regret. Extrait:

Ne pas avoir réussi à remporter la Coupe d’Europe est un gros regret. Même si la route et le parcours ont été exceptionnels en 2018, le Leinster était sans doute plus fort que nous en finale, même si ça ne se joue pas grand-chose. En revanche, la finale contre Exeter me reste en travers de la gorge. C’était ma première saison en tant qu’entraîneur. Nous aurions dû gagner ce jour-là. C’est l’un de mes plus gros regrets.

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