Doublure de luxe ( Source Rugby 365 )

Doublure de luxe ( Source Rugby 365 )

24 février 2011 - 14:35

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Star à Toulon, remplaçant en Angleterre. Jonny Wilkinson a, une nouvelle fois, changé de costume depuis le début du Tournoi. Relégué sur le banc en raison de l’émergence de Toby Flood, l’ouvreur du RCT a dû se contenter de quelques minutes de jeu contre le pays de Galles et l’Italie. A Cardiff, il est entré à la 67eme minute, le temps de passer une pénalité. Face aux Italiens à Twickenham voilà deux semaines, le champion du monde 2003 a pu se dégourdir les jambes 24 minutes. Et contre la France, samedi, « Wilko » devra, a priori, à nouveau prendre place sur le banc. Toujours sans râler. « C’est intéressant car c’est un nouveau défi, positive-t-il. J’apprends beaucoup de cette position. Quand je rentre, il faut que je prenne rapidement la mesure de la situation et de ce dont l’équipe a besoin. Mon premier coup de pied peut être crucial. A 31 ans, c’est un vrai challenge. » D’autres joueurs, pourtant moins reconnus, auraient des exigences. Pas lui.

L’ancien joueur de Newcastle, deuxième meilleur réalisateur du Top 14 cette saison avec 213 points, attend son heure. « Ce n’est pas facile, avoue-t-il. C’est normal d’avoir l’envie de jouer tous les matchs. Mon rôle, aujourd’hui, c’est d’attendre la fin du match et d’apporter quelque chose. Mais Tobby Flood joue très bien en ce moment. Alors je dois encore progresser. Jusqu’à ma retraite, je veux continuer à apprendre. » Car, malgré ses 82 sélections, Wilkinson dit pouvoir encore s’améliorer. Critiqué dans son pays lors du Tournoi 2010 alors qu’il était régulièrement encensé dans le championnat de France, le numéro dix essaie de se satisfaire de ce que Martin Johnson veut bien lui offrir. En 1999, Paul Grayson lui avait été préféré. En 2008, c’est Danny Cipriani qui était considéré comme la nouvelle merveille du rugby anglais. Aujourd’hui, Toby Flood a la faveur de l’encadrement. Comme au Stade de France l’an passé, le joueur de Leicester devrait à nouveau débuter samedi face aux Français.

Un match que l’on imagine pourtant forcément particulier pour Wilkinson face à une équipe en partie remaniée (quatre changements). Samedi, à Twickenham, il affrontera des joueurs qu’il a appris à connaître depuis son arrivée en 2009 dans le Top 14. Et dont il se méfie particulièrement désormais. « Dans le Top 14, il est fréquent de voir des joueurs sortis de nulle part réussir de grandes performances. Tous les joueurs français sont capables de faire de grandes choses. Il s’agit pour eux de trouver la bonne formule, les bonnes associations et connexions à l’intérieur de l’équipe. Il leur faut trouver la bonne équipe pour la Coupe du monde. » Avec un point de mire, cet automne en Nouvelle-Zélande, un possible quart de finale entre les deux équipes qu’il espère débuter avec le numéro dix dans le dos. Comme en 2003 et 2007.

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