Une semaine après leur revers cuisant face à l’Australie (38-22), les Springboks ont redressé la tête en s’imposant 30-22 lors de la deuxième journée du Rugby Championship. Rassie Erasmus avait effectué pas moins de neuf changements dans son XV de départ pour tourner la page de ce faux pas.

Mais un détail intrigue : le remplacement de Jean-Luc du Preez par Kwagga Smith, annoncé malade juste avant le coup d’envoi.

Dans une chronique publiée sur Planet Rugby, Eddie Jones, ancien sélectionneur de l’Angleterre, du Japon et des Wallabies, a mis en doute cette explication officielle.

« Un détail qui, à mon avis, a joué en faveur de l’Afrique du Sud a été le changement forcé avant le coup d’envoi qui a vu Jean-Luc du Preez remplacé par Kwagga Smith. Je ne serais pas surpris que Rassie Erasmus ait décidé cela de manière intelligente. L’apport de Smith dans les regroupements, dans les conditions de jeu humides, a été crucial pour eux. »

Le technicien australien en a profité pour pointer du doigt les règles actuelles sur la désignation des équipes :

« J’ajouterais que je suis contre la réglementation sur la nomination anticipée des équipes sans possibilité de modification, et c’est une loi que je supprimerais si j’étais World Rugby. »

Rassie Erasmus, souvent critiqué mais reconnu comme un stratège hors normes, n’en est pas à son premier coup d’éclat.

Entre les bancs déséquilibrés avec sept avants et un arrière, les signaux lumineux envoyés depuis les tribunes, ou encore l’utilisation de quatre demis de mêlée dans une même feuille de match, le sélectionneur sud-africain a toujours cherché à exploiter les moindres failles du règlement.

Cette nouvelle polémique ne fait que renforcer sa réputation d’innovateur aussi audacieux que controversé.