Le pilier gauche Eddy Ben Arous a été contraint d’évoluer au poste de talonneur avec le Racing 92, ce samedi après-midi contre Pau à l’occasion de la huitième journée du Top 14.

Entre les joueurs blessés et les joueurs retenus en sélection, le club Francilien n’avait pas d’autre choix que de demander à Eddy Ben Arous de dépanner à ce poste, chose qu’il a accepté.

Interrogé dans les colonnes du journal L’équipe, le joueur avoue avoir quelques douleurs aux cervicales. Extrait:

« Je pensais que ce serait pire (rire). À part quelques douleurs aux cervicales, je suis en forme. »

S’il avait déjà dépanné à ce poste en 2010, il concède ne pas du tout avoir apprécié cette première expérience. Mais pour aider le club, il a accepté de dépanner. Extrait:

« En 2010, on avait déjà eu des problèmes avec nos talonneurs, et on m’avait demandé si je pouvais dépanner. J’avais essayé, mais dès les premières mêlées en opposition à l’entraînement, j’ai lâché l’affaire. J’avais fini la séance avec le cou en vrac. Pas question que je me lance là-dedans. Cette semaine, quand les entraîneurs nous ont expliqué la situation (Chat et Baubigny réquisitionnés par le XV de France, Le Guen très incertain et finalement forfait de dernière minute, deux talonneurs Espoirs blessés), j’aurais dû dire non. Mais en dix ans, les mêlées ont beaucoup changé. En 2010, c’était encore le temps où les commandements se résumaient à toucher et impacter. Aujourd’hui, il y a l’étape liaison qui modifie le ressenti, permet de placer sa tête avant l’impact. J’ai demandé à essayer de nouveau les mêlées en opposition. C’était mardi et on en a fait six ou sept. À la fin de cette séance, j’étais rassuré. Je pensais même que ça allait me plaire. »

S’il indique ne pas avoir pris beaucoup de plaisir à ce poste, Eddy Ben Arous est rassuré sur sa tenue en mêlée. Extrait:

« Je ne me suis pas amusé hein. Mais par exemple, j’ai été étonné d’une chose : après la mêlée, je me sentais plus léger que quand je pousse en pilier. J’avais les jambes moins engorgées. »