Né à Moscou mais profondément attaché à ses racines, Nikoloz Narmania se définit avant tout comme géorgien.

Pourtant, le pilier droit de Toulon a porté, l’espace d’un match, le maillot de la Russie.

Trois ans plus tard, il raconte à Var-Matin ce drôle d’épisode qui a marqué le début de sa carrière.

Bien qu’il possède la double nationalité, Nikoloz Narmania met les choses au clair. Extrait :

« Ce sont mes racines, mon éducation, mon pays. La Russie fait partie de mon histoire, mais je suis fier d’être géorgien. »

Alors qu’il évoluait encore en Espoirs à Carcassonne, le jeune pilier de 21 ans reçoit à plusieurs reprises des appels de la Fédération russe. Longtemps, il décline dans l’espoir de porter un jour le maillot de la Géorgie.

Mais sa situation contractuelle finit par le pousser à revoir sa position.Extrait :

 « J’avais 21 ans, j’étais en Espoirs à Carcassonne, la sélection russe m’appelait régulièrement, et moi, je refusais car j’espérais être un jour appelé par la Géorgie. Mais les mois passaient, et alors que j’étais en fin de contrat en club, il fallait que je me montre… Ma chance ne venait pas avec “Carca », et si je voulais être visible, il fallait que je joue le Tournoi des six nations B. »

Il rappelle alors la Fédération russe et accepte. Le 12 février 2022, il fait ses grands débuts internationaux contre l’Espagne.

Mais le 24 février, tout bascule. La Russie envahit l’Ukraine, et Narmania ne se voit plus défendre ces couleurs. Un choix radical mais assumé, que le joueur décrit comme « inévitable ».

Cette cape restera unique pour celui que ses coéquipiers surnomment « Naro ». Mais la page n’est pas totalement tournée. Extrait :

« Je n’ai plus joué depuis trois ans et je suis désormais éligible avec la Géorgie. Alors la sélection russe, c’est terminé pour moi, mais peut-être pas ma carrière internationale. La décision ne me revient pas, mais je rêve de représenter mon pays… »