Esteban Abadie a buzzé malgré lui : Il avoue ne pas comprendre certaines réactions
Esteban Abadie a buzzé malgré lui : Il avoue ne pas comprendre certaines réactions
Le vendredi 19 décembre 2025 à 14:52 par David Demri
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À Lyon, lors d’une demi-finale de Top 14 sous haute tension, un détail a marqué bien au-delà du score final. Pas un essai, ni une décision arbitrale controversée, mais un choix individuel, assumé.
Ce soir-là, Toulon jouait une place au Stade de France face à Bordeaux-Bègles. Le décor était planté, l’intensité maximale. Et pourtant, à la 21ème minute, Esteban Abadie a pris tout le monde à contre-pied. Sur un renvoi dégagé par Romain Buros, les officiels accordent d’abord une touche au RCT. Un ballon précieux, alors que Toulon n’est mené que de cinq points.
Mais le troisième ligne varois intervient de lui-même et reconnaît avoir effleuré le ballon. La possession change de camp. Le match continue.
Sur le moment, le geste surprend. Après coup, il devient viral. Les images tournent, les commentaires s’emballent, et la séquence est largement saluée comme un symbole de fair-play. Une exposition qui, paradoxalement, met Abadie mal à l’aise.
D’ailleurs, Canal + a décerné le titre officieux du fair-play 2024/2025 au joueur du RCT.
Ce-dernier s’est confié via Midi Olympique :
« Ce prix, c’est un peu celui du prix de la défaite. On le file toujours aux mecs qui l’ont perdu, donc ça ne m’intéresse pas vraiment. »
Derrière ce refus de glorification, le flanker explique une logique simple, presque désarmante :
« C’est ma nature, ce sont des valeurs inculquées par mes parents. Je suis comme ça. À quoi cela sert de perdre notre temps à discuter, cinq minutes, pour une touche au centre du terrain ? Je préfère être honnête. Je l’avais touché, c’était le cas. On gagne du temps, et cela facilite le travail de l’arbitre et le bon état d’esprit de la rencontre. »
Ce rapport au jeu, Abadie l’a construit ailleurs, dans des contextes parfois plus rudes encore.
« Peu importent les situations, il faut être sport. À Brive, je luttais pour le maintien et Saïd (Hirèche, NDLR), en bon capitaine, a toujours insisté sur le fait de ne jamais tricher. (…) On jouait pour sauver l’emploi de personnes, ça va au-delà du rugby. »
Ce qui aurait pu rester un fait de match banal est devenu un symbole presque trop lourd à porter :
« J’ai vu la vidéo, j’ai lu quelques messages… Cette histoire m’a dépassé ! À mon sens, c’était trop, et ça aurait dû rester sur le terrain. »
Et de conclure, avec une conviction intacte :
« Au rugby, j’estime que nous sommes aussi là, quand on le peut, pour faciliter le travail des arbitres. Ils ont un boulot difficile. Il faut les respecter. »
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Trop honnête pour jouer chez Monsieur Lacroix
Et dire que Sud34 s’est senti intelligent à pianoter son commentaire insipide…