Le club de Vannes est annoncé comme le grand favori de la saison 2025 / 2026 de Pro D2.

Interrogé via Midi Olympique, le manager de l’US Oyonnax, Fabien Cibray s’est confié sur ces pronostics.

Il explique ne pas être surpris. Extrait:

Pour Vannes, ça ne me surprend pas. C’est un club qui a le potentiel pour y parvenir, notamment parce qu’il a su conserver une grande ossature de son équipe, ce qui permet de préserver une certaine osmose. Les Vannetais vont entamer la saison en ayant déjà des automatismes. C’est aussi un club qui connaît très bien ce championnat et sa formule.

Ils l’ont pratiqué pendant des années et connaissent le chemin qu’il faut parcourir pour monter. Ils peuvent s’appuyer sur un énorme engouement derrière leur équipe. Ils maîtrisent aussi leur rugby. À partir du moment où tu n’as pas eu trop de rotations dans ton effectif à l’intersaison, tu peux avoir des certitudes, donc ça me paraît logique de retrouver Vannes favori du sondage.

Il précise cependant que le statut de favori n’est pas toujours simple à porter. Extrait:

C’est évident. Tout le monde veut se payer la tête du relégué, on va dire ça comme ça. Tout le monde veut mettre de la pression sur le relégué qui a toujours l’objectif de remonter rapidement. Pour le relégué, c’est un championnat de trente finales, car pour tous les adversaires cette confrontation contre le relégué est particulière. Tout le monde se prépare pour ce gros match. Les mecs en face de toi se surmobilisent, se subliment.

Il explique qu’il est également important, pour une équipe, d’avoir l’expérience des phases finales. Extrait:

Il faut avoir un peu l’expérience de jouer les phases de finale aussi, je pense. Les clubs qui montent ont mis du temps avant d’y parvenir et se sont cassé un peu les dents avant de monter. Oyonnax est le bon exemple avec une défaite en barrage, puis une en demi-finale avant de gagner la finale. Vannes a perdu des barrages et des demi-finales.

Lorsqu’ils sont arrivés en finale, ils ont gagné. L’expérience du club est importante. Je pense que c’est important d’avoir vécu des phases finales pour pouvoir les gagner. Il y a un contre-exemple qui est Montauban la saison dernière pour le coup, même si le club en avait déjà joué par le passé.

Il s’attend à un championnat de Pro D2 très intense. Extrait:

Je crois que tout le monde s’apprête à vivre un championnat de Pro D2 qui sera le plus compétitif de l’histoire. Beaucoup d’équipes avaient déjà un niveau très intéressant la saison dernière et de nombreuses autres équipes ont le potentiel pour entrer dans la bagarre pour la phase finale. Ça va être très excitant pour tout le monde. Je pense que Montauban a montré la voie d’une certaine manière en venant prouver que ce championnat n’est pas fait d’avance. C’est la beauté du Pro D2.

J’ai la sensation que les supporters vont pouvoir assister à de nombreux matchs d’un niveau très proche du Top 14. Je n’en doute pas quand je vois le potentiel des équipes comme Provence, comme Vannes, comme Grenoble. La bagarre va être intense. Je suis persuadé que le premier n’aura pas une large avance sur ses poursuivants. Ça va être une guerre de tranchée tous les week-ends.

Pour conclure, il évoque la saison calvaire qui se prépare pour Carcassonne, promu en Pro D2. Extrait:

Il est certain que c’est très dur pour le promu mais des contre-exemples existent aussi avec Dax et Valence-Romans. Je crois surtout que le niveau du Pro D2 est de plus en plus homogène chaque année. Même si Nice n’a pas réussi à se maintenir, il ne faut pas oublier que cette équipe a été capable de Provence et d’autres équipes de la même trempe, même en fin de saison. Cela démontre que personne ne lâche rien. Aujourd’hui, tout le monde se trouve sur la même ligne de départ et on fera les comptes à la fin. La Pro D2, c’est l’école de l’humilité. Personne ne peut vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.