Ce mardi après-midi, Fabien Galthié s’est exprimé à l’approche d’un mois décisif pour le XV de France, entre un Crunch amical face à l’Angleterre ce samedi à Twickenham et la tournée estivale en Nouvelle-Zélande. Propos rapportés par Midi Olympique.

Interrogé sur l’importance du Crunch dans le calendrier tricolore, Galthié a tenu à rappeler son rôle stratégique dans la saison internationale. Extrait :

« Il faut déjà repositionner ce match dans la saison internationale, laquelle se décompose en trois moments : la parenthèse automnale, le Tournoi des 6 Nations et la tournée estivale, où les nations du nord partent dans l’hémisphère sud. On a aussi récupéré depuis quatre ans une semaine supplémentaire dans ce calendrier, au cours de laquelle on peut travailler. C’est une opportunité donnée à des joueurs déjà éliminés du Top 14 de goûter au niveau international. On est la seule nation qui fonctionne ainsi. On n’a pas d’autre choix mais on s’adapte, en évitant de surcharger les saisons des joueurs. Le Rochelais Paul Boudehent avait par exemple besoin de récupérer de sa saison globale. »

Concernant l’adversaire anglais de ce samedi, Galthié s’attend à une équipe solide, renforcée par ses meilleurs éléments. Extrait :

« Les finalistes de Bath et Leicester seront là. Ils vont nous proposer leur meilleure équipe, les Lions britanniques exceptés. Cette équipe d’Angleterre, après avoir un peu décroché, est revenue au plus haut niveau. Elle sera dans les prochaines années très compétitive. »

À la question de savoir qui portera le brassard de capitaine à Twickenham, le sélectionneur a répondu avec franchise sur l’état d’avancement de ses choix. Extrait :

« On n’en a pas parlé avec les joueurs et le staff parce que nous n’avons pas arrêté l’équipe. Il se peut qu’on annonce l’équipe aux joueurs jeudi, juste avant la compo officielle. […] Il y a des joueurs expérimentés dans cette équipe, comme Gaël Fickou par exemple. Lui souhaitait être là. Rabah Slimani et Romain Taofifenua aussi, par exemple. On prend en compte ce désir-là. Il y a quatre matchs à jouer, on va voir comment arbitrer ces compos d’équipe. L’intérêt de partir à 42, c’est justement d’éviter de faire venir des joueurs depuis la France, pendant la tournée. On va par exemple partir avec quatre piliers droits. »

Sur la préparation express de cette rencontre en seulement cinq jours, Galthié assume pleinement ce rythme contraint, devenu habituel. Extrait :

« C’est notre pain quotidien. C’est comme ça qu’on prépare notre équipe de France depuis six ans. Il faut être à la fois simple pour ne pas surcharger les joueurs, et précis pour qu’ils entrent avec un maximum de confiance. »