Fabien Pelous : « Le Haka ? Tu ne risques pas grand-chose à t’aligner devant des mecs qui te tirent la langue »
Fabien Pelous : « Le Haka ? Tu ne risques pas grand-chose à t’aligner devant des mecs qui te tirent la langue »
Le vendredi 18 juillet 2025 à 12:58 par David Demri
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Ce samedi matin, le XV de France défiera les All-Blacks une dernière fois au cours de cette Tournée estivale, avant de partir en vacances.
Après deux défaites, les Bleus espèrent pouvoir rivaliser pour ce dernier match de la Tournée.
Interrogé via L’équipe, l’ancien deuxième ligne du XV de France, Fabien Pelous s’est rappelé de certains souvenirs de ses matches disputés contre les Blacks.
Questionné sur le Haka, il explique ne pas trouver ce rituel impressionnant.
Selon lui, « tu ne risques pas grand-chose à t’aligner devant des mecs qui te tirent la langue ».
A lire ci-dessous :
« Je n’ai jamais trouvé le haka très impressionnant. Parce que tu ne risques pas grand-chose à t’aligner devant des mecs qui te tirent la langue. Bien sûr que ça a beaucoup d’importance pour nos adversaires, parce que c’est le moment où ils passent de Néo-Zélandais à All Blacks. Mais nous, en face, on doit juste essayer de trouver des trucs pour patienter.
Lors de la demie de 1999, par exemple, on avait rechanté la Marseillaise entre nous. Et en quarts de finale du Mondial 2007, à Cardiff, c’est Serge Betsen qui avait trouvé l’idée de s’avancer jusqu’à la ligne médiane avec nos maillots bleu-blanc-rouge.
C’était une façon de leur dire : « Vous êtes certainement meilleurs que nous, mais pour nous battre, il faudra que vous marchiez sur nos couleurs. » Ce jour-là, pour ma 117e et avant-dernière sélection, j’avais éprouvé un sentiment de fierté que je n’avais jamais ressenti avant. »
Dans la foulée, il se rappelle de la terrible claque subie par les Bleus contre les All-Blacks, en novembre 2006, du côté de Lyon. Extrait:
Celle de novembre 2006 au Stade de Gerland, à Lyon (défaite 3-47), juste avant les fêtes du Centenaire (du premier affrontement entre les Bleus et les All Blacks). Sur le renvoi du premier essai encaissé, les Blacks nous avaient notamment fait subir un ballon porté sur au moins 30 mètres. Je me souviens m’être dit, alors que j’étais soulevé et que je ne touchais plus terre, qu’on était en train de se faire laminer. C’était un sentiment d’impuissance très frustrant pour le capitaine que j’étais.
Concernant son plus grand bonheur vécu face aux Blacks, il parle de la demi-finale de la Coupe du monde de 1999. Extrait:
La victoire en demi-finales de la Coupe du monde 1999 à Twickenham (43-31), forcément. Parce qu’avant Twickenham, il y avait eu Wellington. En juin 1999, on avait disputé un test là-bas et on n’avait pas existé (54-7). On avait essayé de combattre, mais ça allait trop vite, à chaque fois qu’on plaquait un mec, le ballon était déjà dans les mains d’un autre. On en avait pris 50, et c’est peut-être ce qui nous avait aidés à battre cette même équipe en Coupe du monde quatre mois plus tard. Comme quoi, une raclée peut parfois être fondatrice.
Avant cette demie de Twickenham, je me souviens que « Rafa » (Ibañez) avait collé un mot sur toutes les portes. En gros, il disait : « Cette fois, on ne lâche rien. » Parce qu’à Wellington, on avait lâché trop tôt. Là, on a attendu qu’ils s’épuisent pour ensuite les prendre en contre et les défoncer. Ce match, on aura beau le refaire vingt fois, jamais on n’aura autant de rebonds favorables que ce jour-là. C’était tellement kiffant… Tout nous souriait.
Avant cette demi-finale de Twickenham, Jean-Claude Skrela nous avait dit : « Aujourd’hui, vous allez voir ce qu’est le très haut niveau. Ce match, si on le joue dix fois, on le perd neuf fois. Mais on va le gagner une fois. Et cette fois, c’est aujourd’hui. » À la réflexion, je crois que c’est exactement ce qu’on avait besoin d’entendre à ce moment-là. Ça paraissait impossible de rattraper un déficit de 50 points face à une telle équipe en quatre mois. Et pourtant, on y est arrivé.
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