Fabien Sanconnie a pensé qu’il ne pourrait plus jamais rejouer au rugby

Fabien Sanconnie a pensé qu’il ne pourrait plus jamais rejouer au rugby

25 septembre 2022 - 14:59

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Gravement blessé au mois de mars 2021, le troisième ligne du Racing 92, Fabien Sanconnie a enfin pu refouler les terrains du Top 14, un an et demi après sa blessure.

Lors d’un entretien accordé à Midi Olympique, le Francilien a exprimé sa joie d’avoir pu rejouer au rugby. Extrait:

« Avant la rencontre, j’étais super excité. Retrouver cette ambiance du vestiaire d’avant-match, les odeurs, les regards, la tension, quel plaisir. Et puis, le plus important, j’ai eu de bonnes sensations durant la rencontre, avec un succès à la clé. »

Il revient ensuite sur sa blessure qui l’a laissé éloigné des terrains pendant 18 mois. Extrait:

« Je me suis pété un ligament croisé du genou. C’était un mercredi lors d’un entraînement du mois de mars 2021. Sur un simple « lift » en touche, j’ai senti mon genou se dérober. J’ai été contraint de me faire opérer. Au bout de cinq mois, je me sentais bien sinon que j’avais toujours un genou « liquidien », toujours un peu gonflé. À l’imagerie médicale, on s’est aperçu que la greffe s’était nécrosée. Elle tenait mais restait fragile. »

Il a alors dû repasser sur le billard. Extrait:

« Retour à la case départ. J’ai consulté différents chirurgiens dont l’un m’a conseillé de repasser sur le billard. Je ne vous cache pas que j’ai pris une grande claque dans la gueule, un vrai coup de massue. »

Il s’est réellement demandé s’il allait pouvoir rejouer au rugby. Extrait:

« La deuxième opération était nécessaire pour la suite de ma carrière. Maintenant, pour être très transparent, je me suis posé de nombreuses questions. Comment vais-je récupérer après deux opérations ? Est-ce que mon genou va bien tenir, sans que je n’aie de douleur ? Et puis, tout simplement, est-ce que je vais pouvoir rejouer au plus haut niveau ?

Oui, j’ai eu peur de ne jamais pouvoir rejouer. Ça m’a effleuré l’esprit sans me hanter au quotidien. J’ai essayé de ne pas trop montrer mes doutes, ni mes interrogations. Je ne suis pas du genre à m’épancher facilement. Mais autant j’avais ressenti le besoin durant la rééducation après la première opération de passer du temps auprès de ma famille à Brive, autant à l’issue de la deuxième intervention chirurgicale, je suis resté près de mes partenaires, pour vivre à leurs côtés. Les gens ne s’en rendent pas forcément compte mais lorsqu’un joueur est blessé, ce n’est pas simple de vivre en marge du groupe. On a l’impression d’être à l’écart, de ne pas être dans le « move ». Heureusement, mes partenaires prenaient souvent de mes nouvelles, m’envoyaient des petits messages. C’était cool. Et ma deuxième rééducation, je l’ai faite avec Teddy Iribaren qui était alors dans le même timing de reprise que moi. On s’est serré les coudes entre anciens Brivistes (rires). »

Durant sa blessure, les dirigeants du Racing 92 n’ont pas hésité à lui proposer une prolongation de contrat. Il a été très touché par ce geste. Extrait:

« Psychologiquement, j’étais un peu dans le dur parce que je savais que je ne pourrais pas rejouer avant la fin de mon contrat qui courait jusqu’en juin 2022. Ma femme était alors enceinte. Bref, période compliquée. Alors quand le club est venu vers moi en me proposant de prolonger mon contrat, j’ai été touché. J’ai trouvé ça très classe. Vraiment. C’est un geste très élégant de la part du staff et des dirigeants. Maintenant, j’ai toujours tout donné sur un terrain et ça ne changera pas.

Mon seul but, c’est de pouvoir enchaîner les matchs sans trop de pépins physiques. Après à long terme, j’ai juste envie d’aider l’équipe et d’être le plus souvent possible titulaire. »

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