Le Stade Rochelais n’a pas tardé à tirer les leçons de sa lourde défaite à Montpellier (37-13). Avant d’enchaîner un second déplacement samedi au Stade Français (16h35), les Maritimes ont tenu à rassurer leurs supporters : ce naufrage ne reflète pas leur véritable niveau ni leur ambition cette saison.

Jules Favre : “Un faux pas, mais il n’y en aura plus des comme ça”

Le message est clair : pas question de s’enliser dans le doute.

« Je peux comprendre que dès qu’il y a un faux pas, tout le monde se dit que La Rochelle retombe dans ses travers de la saison passée, car, à un moment donné, beaucoup de gens nous voyaient faire le match de barrage pour descendre en Pro D2. Mais on va dire que ce match à Montpellier était un faux pas et qu’il n’y en aura plus, des comme ça », a assuré Jules Favre via Midi Olympique, titularisé au centre. « Il y a 26 journées. Celle-là a été bien ratée, mais il ne faut pas en faire tout un plat. Ça va être un match différent ce week-end à Paris. »

Carmignani croit en une réaction

L’adjoint de Ronan O’Gara, Romain Carmignani, partage ce sentiment. Le technicien se veut optimiste, malgré un bilan historiquement défavorable à Jean-Bouin — une seule victoire en 2018.

« Avec la petite expérience que j’ai maintenant et vu les contenus de l’entraînement de cette semaine – alors, ça, ne le dites peut-être pas aux joueurs – je pense qu’on ne sera pas loin à Paris », a-t-il confié, sourire en coin.

Mais Carmignani ne cache pas que la semaine passée, il avait déjà perçu des signes de fébrilité.

« Si j’avais le même feeling avant Montpellier ? Non ! Je savais qu’on avait laissé beaucoup de plumes à la séance du jeudi. Après, derrière, des garçons comme Nolann (Le Garrec), Antoine (Hastoy), Davit (Niniashvili) et « Suli » (Suliasi Vunivalu) commencent à jouer ensemble et ont encore besoin de repères, sachant qu’il y a beaucoup de communication à avoir dans le champ arrière, la gestion du jeu au pied est encore en construction. »

“C’est notre rôle de coachs de recadrer ça”

Le staff rochelais a d’ailleurs pointé un manque d’application dans la stratégie définie avant le déplacement dans l’Hérault. « C’est notre rôle de coachs de recadrer ça », insiste Carmignani. « Ce qui est intéressant, c’est que Paris, c’est le même profil que l’équipe de Montpellier, il va falloir qu’on soit plus malins qu’eux. »

Les Maritimes avaient en effet prévu de multiplier le jeu au pied pour contrer la montée défensive montpelliéraine, mais le plan n’a pas été respecté sur le terrain.

“On y est sortis tout seuls comme des grands”

Avec le recul, Jules Favre reconnaît que le groupe s’est perdu après un mauvais départ.

« En fait, on prend deux essais, un 14-0 et, dans la tête, on se dit qu’on doit jouer pour rattraper le score… Alors qu’en fait, il faut se dire qu’il reste du temps, qu’il faut rester dans la stratégie et continuer de les mettre sous pression […] On était dans le match, on y est sortis tout seuls comme des grands. Et puis on avait cette impression d’arriver à rien. »

Haddad-Victor et Bourgarit en appellent à l’orgueil

Pour Matthias Haddad-Victor, la leçon est comprise : « On s’attendait à une grosse équipe de Montpellier mais on ne s’attendait pas à si peu de réponse de notre part. C’est des mauvais pas, des accidents qu’on n’a pas envie de vivre plusieurs fois dans une saison. »

De retour à la compétition, Pierre Bourgarit promet une révolte : « C’est l’image qu’on va essayer de vous redonner ce week-end, comme ça on en reparlera plus ! »

Objectif : retrouver la fierté rochelaise

Le Stade Rochelais se prépare à un test mental à Jean-Bouin.