Juan Martin Fernandez Lobbe revient en pleine forme au bon moment. Le 3e ligne argentin espère vivre, avec ses partenaires, une fin de saison de rêve

Un grand sourire éclaire le visage de Juan Martin Fernandez Lobbe. Après six mois de galère, il n’a jamais perdu son optimisme. L’international argentin, victime d’un arrachement des ligaments du genou en Nouvelle-Zélande face à l’Écosse, s’est raccroché à sa soif de jouer. À Auckland, au stade Eden Park, en quart de finale contre les All Blacks, le Puma éclopé était aux côtés des siens; les Contepomi, Roncero, Ledesma et consorts. Samedi dernier, face au Stade Français, le troisième ligne qui n’a pas été inscrit sur la liste pour la compétition européenne, a suivi l’évolution de ses partenaires avec passion et… crispation. Demain, en retrouvant toute sa place au sein de la formation toulonnaise, Juan Martin, positionné au poste de troisième ligne aile, veut apporter à ce groupe varois, qui grandit bien, toute son expérience et son énergie.

Un enthousiasme juvénile

Comment vous sentez-vous en retrouvant une place de titulaire?
Bien, très bien. C’est une belle sensation, une réelle satisfaction d’être de nouveau titulaire. On a fait une bonne semaine d’entraînement collectivement. A titre individuel, mon genou est nickel (sic), les appuis ont été bons.

On vous a vu de retour en tant que remplaçant ces dernières semaines. Vous gravissez aujourd’hui une nouvelle marche en qualité de titulaire…
Pour mon retour contre Agen, j’étais satisfait. En revanche, face à Castres, je n’ai vraiment pas été content de ma prestation. Je ne suis jamais parvenu à entrer dans le match. Je n’étais pas dans le rythme. J’espère que face aux Toulousains, tout entrera dans l’ordre.

À propos de Toulouse, comment imaginez-vous ce rendez-vous?
Toulouse, c’est une belle, une très belle équipe. C’est le top niveau. Les Toulousains n’ont pas fait dix-neuf demi-finales d’affilée par hasard. On sait que ce sera très dur. Il va falloir se montrer très précis et respecter les moindres détails. Une chose est sûre, j’ai l’enthousiasme d’un junior et j’entends bien le montrer.

Pensez-vous que vous pourriez retrouver ces mêmes Toulousains en phases finales dans quatre ou cinq semaines?
Lorsqu’on regarde plus loin que le prochain match, généralement on rate le rendez-vous. Je l’ai appris à mes dépens. Voilà pourquoi, aujourd’hui, je ne pense qu’à cette seule confrontation sans me projeter au-delà. Je sais qu’on devra se montrer solide. Contrôler le jeu, être précis aussi bien en défense qu’en attaque et faire preuve, contrairement à nos récentes sorties, de concentration le plus longtemps possible. Même si on sait que rendre une copie parfaite est toujours très, très difficile.

À la fin, ne nourrir aucun regret

Vous avez quitté le RCT sous l’ère Saint-André. Vous l’avez retrouvé avec Laporte aux commandes. Comment cela se passe-t-il?
Tous deux ont leur style. La manière de faire de l’un et de l’autre est très différente. Bernard a un esprit très latin. Il est direct et j’aime ça. Voir leurs façons de faire est toujours enrichissant. À titre personnel, je profite de l’expérience et de la connaissance des uns et des autres. Pour moi, c’est une succession de plus. Seul, on ne sait jamais tout. Je suis ouvert, j’aime écouter et apprendre.

Comment envisagez-vous cette fin de saison?
Il nous reste, espérons-le, six matches à jouer pour réaliser un grand rêve. On va tout faire pour y arriver même si on sait qu’en face nos adversaires pensent la même chose. C’est ça aussi qui fait la beauté du sport. On va, tous ensemble, tout faire pour parvenir à nos fins. Le 9 juin, personne ne devra nourrir le moindre regret.

Source: varmatin.com