L’histoire entre Folau Fainga’a et l’ASM Clermont Auvergne touche à sa fin.

Samedi, le talonneur australien a foulé une dernière fois la pelouse du Michelin, sous les applaudissements nourris d’une Yellow Army émue. Le Wallaby a fait ses adieux à un club et à un public qui lui auront profondément marqué.

“Cette dernière au Michelin signifiait beaucoup pour moi”

A l’issue de la rencontre, Folau Fainga’a n’a pas cherché à masquer son émotion :

« Il y a un peu d’émotion. J’ai beaucoup d’amis ici depuis que je suis arrivé. Ils sont devenus des frères. Cette dernière au Michelin signifiait beaucoup pour moi, mais l’équipe était prioritaire. D’ailleurs, on a été bons sur mauls parce que c’est moi qui les créais (rires) », a lancé le futur joueur des Waratahs, via Midi Olympique.

Arrivé à l’automne 2023, l’ancien joueur des Brumbies s’est rapidement imposé comme un leader de vestiaire et un numéro 1 incontesté au poste.

Sous les ordres de Jono Gibbes puis de Christophe Urios, il aura disputé 44 rencontres avec Clermont, tout en accompagnant la montée en puissance du jeune Barnabé Massa.

Un homme de joie et de valeurs

Adoré pour sa générosité et sa proximité avec ses compatriotes Irae Simone et Rob Simmons, Fainga’a a su fédérer autour de lui. Toujours souriant, il a incarné la bonne humeur et la solidarité au sein d’un groupe parfois bousculé sportivement.

Mais à 29 ans, difficile de refuser l’appel du pays et d’une Coupe du monde à domicile avec les Wallabies. Un choix de cœur et de raison que son manager a parfaitement compris.

Urios : “C’est une belle personne”

En conférence de presse, Christophe Urios n’a pas caché son admiration pour le joueur et surtout pour l’homme :

« Ce que je retiens en premier, c’est son sourire ! Peut-être qu’on ne se reverra plus jamais, mais j’aurai toujours en tête son sourire et cette espèce de décalage entre la pression d’un match de Top 14 et la personne qu’il est. C’est une belle personne, prêt à tout donner pour le groupe. Après, c’est un joueur d’expérience et de haut niveau. »

L’entraîneur clermontois se dit fier d’avoir croisé la route du talonneur australien, même s’il regrette déjà son départ :

« Quand il m’a dit cela au mois d’août, je ne me voyais pas le retenir franchement. C’est impossible de retenir quelqu’un dans cette phase-là. Mais ce n’est pas fini ! Parce qu’il est encore une semaine quand même, il sera là contre Montpellier. »

Dernière danse à Montpellier avant le grand départ

Avant de boucler définitivement ses valises, Folau Fainga’a disputera encore une ultime rencontre à Montpellier, dans l’Hérault, pour sa dernière danse sous le maillot auvergnat.
Un dernier défi avant de prendre la direction de Sydney, le cœur lourd mais la tête haute.

“Folau restera toujours une belle personne que j’ai croisée dans mon passage à Clermont”, conclut Urios, comme un clin d’œil à la trace indélébile laissée par son joueur.

Le Michelin perd un combattant et un rayon de soleil. L’Australie, elle, retrouve l’un de ses fils.