Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, l’international Français de Clermont, Arthur Iturria a expliqué que la reprise des entraînements était extrêmement bizarre.

Il indique notamment que contrairement à d’habitude, les joueurs ne s’entraînent que deux heures par jour pour cette reprise très spéciale. Extrait:

« Ça s’annonce assez bizarre. D’habitude, quand arrive la reprise, c’est la période que les joueurs craignent. Des journées à rallonge, beaucoup de préparation physique… C’est le moment où tout le monde en chie ! Cette fois, on ne sera à l’entraînement que deux heures par jour. »

Il concède que l’environnement du club lui manquait énormément. Extrait:

« Pour l’instant, ce n’était qu’en groupes restreints mais cela a fait du bien de revoir les mecs, oui. Les premières semaines de confinement étaient assez faciles à vivre. On s’occupait un peu de la maison, on passait du temps en famille. Cela a fait du bien. Ensuite, l’isolement a commencé à devenir pesant. Nous faisons tous du rugby aussi pour son côté collectif. Loin du terrain, c’est le café du matin avec les autres mecs de l’équipe, les discussions dans le vestiaire qui me plaisent. Tout cet environnement, qui rythme notre quotidien commençait à me manquer. » 

De son côté, le manager Clermontois Franck Azéma explique que les joueurs sont rassurés de voir que les choses évoluent dans le bon sens. Il précise n’avoir jamais ressenti un état d’esprit aussi fort au sein de son groupe. Extrait:

« D’abord, il y a eu de la crainte autour de cette épidémie mais qui s’estompe. Les joueurs ne sont pas déconnectés du reste de la société. Ils voient que les choses évoluent dans le bon sens. Les derniers messages sont rassurants, positifs. Dès lors, on a vraiment senti chez eux cette envie de revenir au club. Ils voient que tout est fait pour leur sécurité. Ils savent aussi que le risque zéro n’existe pas mais on sent chez eux une sensation de manque assez évidente. Il y a longtemps que je n’avais pas ressenti cet état d’esprit chez les joueurs. La période de confinement a eu l’avantage de rappeler à chacun que le rugby est leur passion, pas seulement un métier comme cela peut le devenir avec le temps et l’usure. Je suis persuadé que, au bout du chemin, cette période pourrait être profitable au rugby. »