A quatre jours du choc que toute l’Auvergne (et le Var) attend, une douce sérénité de façade semble habiter le groupe clermontois. Mais comme le précise Franck Azéma d’emblée, « l’atmosphère est forcement un peu différente. La tension monte ». Après tout, les Jaune et Bleu sont quand même à quelques heures du « match le plus important de l’année. » Voire de l’histoire du club, même si le premier Bouclier de Brennus soulevé en 2010 restera une apothéose gravée à jamais dans les mémoires.

L’importance du rendez-vous n’a échappé à personne. Pas une raison pour l’adjoint de Vern Cotter de changer quoique ce soit aux habitudes des Clermontois. « Comme nous l’avons fait tout au long de la saison, nous devrons surtout être concentrés et appliqués sur le rugby que nous souhaitons mettre en place. Nous n’allons pas révolutionner notre rugby », assure Azéma. Invaincu dans la compétition, il n’y a en effet pas de raison de changer une formule qui gagne. Pas même avec un premier trophée européen à portée de mains. « Les finales sont jouées pour être gagnées, nous n’attendons pas des Toulonnais qu’ils nous rendent heureux ou malheureux, pour cela, nous devons compter que sur nous-mêmes et prendre notre destin en mains. Nous seront focalisés sur notre performance et notre désir de gagner ! »

Le dernier obstacle à franchir reste une source d’inquiétude pour les Auvergnats. « Toulon a dominé le championnat de bout en bout, ils sont sortis d’une poule difficile, ils ont une grosse conquête, une défense solide. Ils ont des bases solides et des joueurs d’expérience à chaque poste. Des joueurs qui ont déjà vécu ce genre de grands moments et qui savent les gérer.  C’est une équipe qui est capable d’alterner et de mettre du danger devant comme derrière en occupant le terrain avec un joueur comme Wilkinson qui excelle dans ce domaine, en restant complètement insensible à la pression. Les Toulonnais ne sont pas là par hasard, ils sont ce qui se fait de mieux en Europe actuellement et auront envie, autant que nous, de rajouter une ligne à leur palmarès. » Peut-être les équipes auront-elles une autre occasion de le faire quinze jours plus tard au Stade de France. Pour l’instant, elles ne regardent que vers Dublin.

ercrugby.com