Franck Azéma n’aura jamais réussi à faire mieux que la 10ème place

Franck Azéma n’aura jamais réussi à faire mieux que la 10ème place

Le mardi 28 octobre 2025 à 10:50 par David Demri

10 Commentaires

Publicité


À Perpignan, la saison tourne à la débâcle. L’USAP, lanterne rouge après huit journées, accumule revers sportifs, turbulences internes et sanctions disciplinaires. La situation, inédite depuis la création du Top 14 en 2005, laisse un club pris dans une spirale alarmante.

Dimanche soir, le coup de grâce est venu avec une défaite face à Montauban, jusque-là sans succès. Quelques heures plus tard, un communiqué sèchement formulé tombait : le manager général Franck Azéma est mis en retrait, remplacé temporairement par son adjoint Mathieu Cidre.

Le club affirme que la future organisation sportive sera annoncée plus tard. Un départ supplémentaire après ceux déjà actés début octobre dans le staff, sans effet positif.

Le demi d’ouverture Tommaso Allan résumait l’atmosphère étouffante d’une phrase : « Il y a toujours un truc qui va pas ».

Un projet fragilisé malgré des investissements

Arrivé en 2023, Azéma n’a jamais réussi à installer l’USAP au-dessus de la 10e place comme le rappelle Rugby Pass. Pourtant, l’intersaison avait nourri quelques ambitions : prolongation de Posolo Tuilagi, recrutements internationaux, volonté affichée d’éviter le barrage de fin de saison. Le début de championnat a balayé ces espoirs.

Après huit journées, Perpignan n’a toujours pas inscrit le moindre point. Un cas sans précédent.

Un Top 14 impitoyable

L’écart se creuse : Montauban compte désormais sept unités d’avance, tandis que Lyon — premier non-relégable potentiel — en affiche déjà dix-huit. L’USAP est isolée, et une pause de deux semaines approche sans garantie d’amélioration.

Blessures en série et tensions en tribunes

À l’hémorragie sportive s’ajoute une liste de blessés inquiétante (Lucas Velarte, Jake McIntyre, Posolo Tuilagi). Mais l’image du club a aussi été écornée hors du terrain.

Lors de la troisième journée, une bagarre a éclaté en bord de pelouse. Dans la foulée, des spectateurs ont lancé bière et insultes, et l’un d’eux est même descendu sur la pelouse avant d’être maîtrisé. Résultat : la Ligue a décidé de contraindre l’USAP à disputer un match loin d’Aimé-Giral, à au moins 75 kilomètres.

Quel avenir ?

La fenêtre internationale arrive, laissant deux semaines sans Top 14. Ce répit forcé pourrait être le dernier moment pour stopper l’effondrement.

À l’heure actuelle, rien ne dit que l’USAP réussira à se relever. Une chose, en revanche, est certaine : le club catalan joue gros, très gros.

Publicité

10 Commentaires

  1. Toulouse 28 octobre 2025 at 10h- Répondre

    C’est triste pour Perpignan. Se pose l’intérêt d’un TOP14…

    J'aime 8
    J'aime pas 2
    • Dranix 28 octobre 2025 at 11h- Répondre

      Sujet débattu maintes fois, mais les instances, toutes directions successives, ont toujours rejeté une quelconque modification. Ça rejoint d’ailleurs le problème des doublons.
      Le point de blocage principal est l’engagement pris avec le diffuseur, sur le nombre de matchs à diffuser. Or, si le rugby d’élite survit en France, c’est avant tout grâce au financement du diffuseur. Dilemme cornélien.
      Actuellement, il y a 26 affiches, hors phases finales, et donc également 26 matchs par équipe. J’ai déjà émis l’hypothèse de remplacer le Top 14 par 2 poules de 8 équipes. Cela ferait 28 matchs hors phases finales pour le diffuseur, et 14 matchs par équipe. On peut ensuite trouver une autre formule pour les phases finales (par poule puis inter poules), mais sans trop m’avancer, ça résoudrait le problème des doublons, préserverait la fraîcheur des joueurs (plus dispo pour l’EDF) tout en satisfaisant le diffuseur, tout ça en ajoutant réellement que 2 équipes supplémentaires. Rien n’empêche d’organiser en parallèle une coupe nationale avec une restriction du genre moins de 23 ans. C’est une idée.

      J'aime 22
      J'aime pas 2
      • Sam 28 octobre 2025 at 16h- Répondre

        Pourquoi pas mais attention, le diffuseur n’est pas la seul source de financement des clubs (environ 130 millions d’euros/saison pour un budget cumulé, pour les 14 clubs, de 500 millions). Si tu réduis le nombre de matchs, tu réduis aussi les recettes de billetterie, presta partenaires et conso en tout genre (bouffe, maillots…). De mémoire, Lacroix, à Toulouse, parlait d’un bénéf de l’ordre de 1 million quand son club jouait au Stadium contre 300/400K je crois à Ernest Wallon.
        Et si le principe est de permettre à l’équipe de France d’avoir des joueurs plus « frais » donc qui jouent moins pour leur club, alors c’est à la fédé de payer le manque à gagner, ou aux joueurs d’accepter de gagner moins.

        • Dranix 28 octobre 2025 at 17h- Répondre

          Exact, c’est pourquoi j’évoque la possibilité de mettre en place une autre compétition type coupe en parallèle. Ça permet quand-même plus de souplesse et de latitude dans la gestion des joueurs et de leur état de forme.

  2. Pena 28 octobre 2025 at 12h- Répondre

    Comme en 87 ?
    Ce qui permettrait d’avoir 2 promus chaque année, une meilleure stimulation pour la D2
    certes.

    Mais nous sommes engagés dans une compétition d’élite.
    Dont les ressources financières sont comptées.

    Le nombre de matchs inférieur serait reposant pour les joueurs mais une perte de revenus rédhibitoire pour les clubs. Proposant moins d’affiches en saison régulière
    également puisque le niveau serait inférieur.

    On voit que les clubs qui montent font l’ascenseur, à quoi ça sert de voir des clubs comme Montauban ? Les budgets d’élite sont inatteignables pour la plupart.

    La question se pose autant dans l’autre sens avec l’évocation d’un Top 12 mais trop restreint, ce serait la mort des relégués. Nous sommes au juste équilibre.

    Le Top 16 manquerait d’attrait pour tout le monde, dont diffuseurs et téléspectateurs, en saison régulière avant phases finales, et créait une perte financière de recettes
    inacceptable pour les clubs.

    • Dranix 28 octobre 2025 at 17h- Répondre

      Je formule la même réponse qu’à Sam juste au-dessus.
      Il n’y a pas de solution miracle, mais celle-ci me semble la plus appropriée au regard des calendriers de plus en plus chargés imposés aux joueurs.

      Par ailleurs, s’il n’y a plus de doublons, ça signifie abandon du bonus sc (l’équité y gagnera), des effectifs moins étoffés donc une grosse réduction des coûts pour les clubs ainsi que la fédé. Bref, je n’y voit que des avantages.

  3. Toulausannois 28 octobre 2025 at 13h- Répondre

    J’aime beaucoup l’humilité de la tournure « J’ai déjà émis l’hypothèse »… 😀

    J'aime 3
    J'aime pas 6
    • Dranix 28 octobre 2025 at 14h- Répondre

      En quoi est-il question d’humilité, puisque cela fait des années que j’en parle ici même ? Si je le précise, c’est peut-être parce qu’il n’y a jamais vraiment eu de débat à ce sujet, même lors des dernières fois où j’en ai parlé.
      Donc, à part critiquer la forme, ce qui n’est pas très original puisque c’est une chose pour laquelle beaucoup performent ici, t’as une opinion sur le fond ?

      J'aime 6
      J'aime pas 1
      • Dranix 28 octobre 2025 at 19h- Répondre

        À priori, non. La critique stérile est probablement plus aisée que les idées…

      • Tachoires 28 octobre 2025 at 21h- Répondre

        J’aime bien. Cela devrait être creusé.