Le club de Perpignan va devoir se battre jusqu’à la dernière journée de la phase régulière du Top 14 pour sauver sa place dans l’élite Française.

Interrogé via Sud Radio, le président de l’USAP, François Rivière a évoqué cette saison compliquée vécue par les Catalans.

Il avoue devoir faire face à des doutes permanents. Extrait:

« C’est pas des moments des doutes mais une permanence de doute ! Pourquoi ? Il y a trois semaines ou un mois, j’ai fait venir Franck Azéma dans mon bureau. Je lui ai demandé si ce n’était pas moi le problème, sur le plan de la gouvernance. J’aurais peut-être pu apporter d’autres signaux. Et il a été réconfort envers moi. Il a dit qu’il était gêné vis-à-vis de moi du manque de résultat compte tenu du fait que je lui accorde beaucoup de choses depuis qu’il est arrivé.

On a augmenté la masse salariale, il a pu recruter les joueurs qu’il souhaitait puis le centre de formation va enfin nous amener un niveau de compétition intéressant. Donc oui, des moments de doute il y en a tout le temps et il faut vivre avec. Je préfèrerai les éviter, je ne vous le cache pas, mais c’est comme ça. Et c’est pour cela qu’après le match contre Clermont, j’ai voulu montrer mon soutien à l’équipe et aux coaches car ce n’est surtout pas le moment de rajouter du doute auprès des coaches. C’est déjà suffisamment difficile pour eux de trouver le bon chemin, il fallait qu’ils sachent qu’ils aient tout mon soutien. Je suis à La Rochelle et le but est bien de montrer aux joueurs que tout le monde fait corps derrière l’équipe. »

Il rappelle que l’USAP a l’infirmerie pleine depuis de nombreux mois. Extrait:

« J’ai dit que c’était une annus horribilis pour l’USAP. Et ça arrive, il faut l’accepter, ça fait partie du sport. Ca avait mal démarré en début d’année sur le premier match à Bayonne où la pièce ne tombe pas du bon côté. Ensuite, on perd à Béziers, il y a quelques matches comme contre Castres où on ne gagne pas. Il nous manque 5 ou 6 points qui nous mettraient maintenant dans une position beaucoup moins inconfortable en cette fin de saison. Mais, et ce n’est pas pour trouver des excuses, mais on a un nombre de blessés qui est du jamais vu dans l’histoire de l’USAP. On est arrivé jusqu’à 23 blessés ! 

Quand tu perds Tuilagi, McIntyre, Van Tonder, Dubois… ça fait mal ! Tommy Allan est parti en sélection en Italie et est revenu blessé. Cette année, sur le plan des blessures, ça a été une année cauchemar. Maintenant, il faut se maintenir en Top 14 et il faut vite oublier cette année. C’est frustrant car on n’a jamais autant avancé sur le projet de l’USAP, on a progressé en chiffre d’affaire donc en masse salariale où on va être à 9 millions alors qu’on était à 6 millions il y a trois ans ! Un nouveau centre d’entrainement sera inauguré dans un mois et demi. On travaille sur un recrutement qui est assez dynamique et performant. Donc tous les feux sont au vert. »

Pour conclure, il explique que l’USAP fera son maximum pour éviter une relégation. Extrait:

« Le Top 14 rend modeste et humble. Il n’y a pas de petit match et de grand match. Il faut tous les prendre sérieusement. Toulouse on les a régulièrement battu chez nous, ils nous ont toujours battu chez eux. C’est un match avec un enjeu exceptionnel. On jouera de toutes nos forces et on fera en sorte de jouer l’access match au minimum si la 12ème match n’était plus possible. J’arrête maintenant de regarder le calendrier en fonction du score des autres. Concentrons-nous sur nos forces. On vient pour jouer le plus possible et ramener le maximum de points possibles. La semaine suivante contre Toulouse, ce sera un autre match. Mais il n’y a pas de petites et de grandes équipes. C’est la force du Top 14. »