Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, l’ouvreur du Rugby Club Toulonnais, Frédéric Michalak évoque la saison importante qu’il va débuter ce samedi avec le RCT.

Interview à lire ci-dessous:

Pour votre première, vous débutez face au Racing, est-ce une pression supplémentaire ?

Ce sera un gros test, mais je suis un joueur qui a besoin d’enchaîner les rencontres afin de pouvoir prendre confiance
et trouver le maximum d’automatismes. C’est un match de reprise pour moi, face au Racing, donc il faudra
être présent de suite. 

Est-il difficile de garder la motivation après avoir remporté le doublé Coupe d’Europe, Top 14 ?

Non ça ne l’est pas. Personnellement, je n’ai pas joué les deux finales donc j’ai envie de retrouver le terrain, de toucher le ballon et de m’éclater. J’ai le désir d’accomplir une bonne saison. Nos objectifs sont élevés, même si les autres équipes se sont bien renforcées, on souhaite continuer sur notre lancée.

Vous n’avez pas joué les deux finales gagnées, dans quel état d’esprit abordez-vous cette nouvelle saison ?

J’ai tourné la page. J’ai joué mon rôle pour que l’équipe reste en première position durant la phase régulière. Après, lors des phases finales, j’ai soutenu mes partenaires aux entraînements et lors des matchs. Je pense avoir fait de mon mieux pour que l’équipe
réussisse en restant positif. Comme tout le monde, je voulais jouer mais il faut parfois accepter les choix du coach. Et aujourd’hui c’est autre chose, c’est une nouvelle année. C’est à moi de prouver que j’ai ma place. 

La convention FFR-LNR vous oblige à jouer trente matchs maximum dans l’année, cela ne vous pénalise pas ?

Je pense que ça pose surtout des problèmes au coach, qui devra faire avec. Nous, nous ne sommes que trois joueurs concernés dans l’équipe, donc ça peut aller. Mais dans des clubs comme Toulouse où il y a plus de joueurs touchés par cette convention, ça ne doit pas être évident à gérer, surtout quand il y a des blessés. Pour ma part, cela me permettra d’effectuer une meilleure préparation physique.

Comment est Jonny Wilkinson en tant qu’entraîneur ?

C’est bien qu’il soit avec nous. Il est là pour nous donner des conseils, essentiellement sur le jeu au pied. Il est là une semaine par mois, il apporte un aspect technique du coup de pied et dans le rendement. Mardi j’ai travaillé trois heures avec lui, ça me fait progresser. J’ai 31 ans et ce n’est qu’aujourd’hui que j’arrive à entrer dans le détail sur le travail des coups de pied. Je pense que c’est ce qu’il manque dans la formation française, avoir quelqu’unbd’expérience comme lui. On devrait instaurer ça plus tôt. J’aurais aimé l’avoir avec moi plus jeune (rire).

Ça vous intéresserait après votre carrière d’avoir un rôle comme celui de Wilkinson ?

Pour l’instant je ne pense pas trop à l’après carrière. Mais c’est quelque chose que je fais déjà avec les filles de La Valette. Occasionnellement, je leur fais un petit entraînement sur le jeu au pied. C’est toujours bien d’avoir un oeil extérieur pour progresser.