Frédéric Michalak, vous venez d’enchainer une troisième victoire de rang. Retenez-vous la bonne affaire comptable avant tout ?

C’est bien, c’est sûr. Il fallait déjà gagner ce match. Le point de bonus, c’est la cerise sur le gâteau. On est content ce soir (jeudi), mais il va vite falloir passer à autre chose parce que ce sera encore plus dur face aux Irlandais.

Pensez-vous tout de même qu’il y a des choses à redire, notamment sur les deux essais canadiens ?

On a eu un coup de mou à la 30e minute et on a pris deux essais trop faciles. Par rapport à ça, on n’est pas content de notre match. Il y avait beaucoup d’espaces, on essayait de les exploiter. Quand tu as beaucoup de possession, il y a forcément du déchet. Derrière, on a eu des bons ballons, on a réussi à les écarter et à les conserver un peu plus, contrairement au match face à la Roumanie où on perdait tous les duels dans les zones de ruck. C’est plus que positif.

Elle hausse son niveau et doit aussi s’adapter à la qualité de son adversaire. Il y a de la qualité chez les Canadiens et ils nous l’ont démontré, notamment à la 30e minute en nous mettant deux essais. Ils ne nous contraient pas en touche, mais ils nous donnaient du fil à retordre en venant pousser certaines fois et d’autres non. Les avants étaient frustrés à un certain moment.

Comment abordez-vous ce choc qui se profile face à l’Irlande ?

Ce serait idéal de finir premier. On veut vraiment gagner tous les matches qui arrivent. Pour être champions du monde, il faut gagner tous les matches. Il faut le préparer pour le gagner. Finir premier de la poule, c’est un super challenge.

A quoi vous attendez-vous face à l’Irlande ?

C’est une très belle équipe avec un très bon pack et les ballons portés comme spécialité. Ils ont des joueurs-clés de qualité, mais on en a aussi. Il faut se concentrer sur notre jeu et nos déplacements et travailler cette défense qui nous a fait défaut à la 30e minute. On s’est laissé prendre comme des cadets. Avec la férocité que l’on peut mettre sur les matches de haut niveau, on peut gagner.

Quel regard portez-vous sur votre match ?

C’était un match où j’avais des espaces. On essaie de les prendre, mais j’essaie surtout de bien organiser le jeu. Ce que je n’ai pas très bien fait à certains moments de la partie, quand les joueurs étaient fatigués. Il faut prendre en compte ces points pour faire avancer l’équipe. Mon plaisir personnel passe après.

On vous sent très impliqué dans cette équipe, à l’image de vos coups de pied, que vous travaillez tous les jours…

Je suis là pour aller le plus loin possible et remporter ce titre. C’est mon seul objectif. Depuis quatre ans, c’est l’objectif. On travaille pour ça et on met tous les atouts de notre côté pour réussir. Ça ne va pas tomber du ciel. Il faut préparer les victoires en amont et surtout qu’on soit déterminé à vouloir aller au bout.

Source: rmcsport.com