Fritz Lee : « Clermont ce n’est pas Paris ou Toulon, à côté des plages »

Fritz Lee : « Clermont ce n’est pas Paris ou Toulon, à côté des plages »

Le dimanche 11 mai 2025 à 22:42 par David Demri

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Le troisième ligne de Clermont, Fritz Lee ne rejouera plus cette saison.

Victime d’une fracture du tibia – péroné lors d’un match Européen contre Northampton, le joueur Auvergnat a mis un terme à sa saison.

En fin de contrat avec l’ASM au mois de juin prochain, il ne sera pas conservé par les dirigeants Clermontois.

Interrogé via L’équipe, il se rappelle de son arrivée à Clermont en 2013, en tant que joker médical d’Elvis Vermeulen. Extrait:

À l’époque, j’avais dit à ma femme qu’on allait partir seulement pour trois mois puis revenir en Nouvelle-Zélande. Elle m’avait dit OK. Mais après seulement deux ou trois matches, l’ASM m’a proposé un contrat de trois ans. J’étais choqué. Je ne l’ai pas dit à ma femme durant quelques jours. J’ai attendu car je ne savais pas comment j’allais lui annoncer.

Elle n’était jamais partie de Nouvelle-Zélande. Quand je lui en ai parlé, elle n’a pas répondu oui ou non. D’abord elle m’a dit : « Laisse-moi y réfléchir un peu parce que ce n’est pas une décision facile. » Puis après elle a ajouté : « Fais comme tu veux mais si c’est moi qui décide, on ne reste pas en France. » (Il éclate de rire.) Finalement, j’ai dit oui et on est restés.

Il ne cache pas que cette décision de rejoindre Clermont a changé sa vie. Extrait:

Deux décisions ont changé toute ma vie. Pour la première, je n’avais que 13 ans. J’ai décidé de quitter ma famille aux Samoa pour aller en Nouvelle-Zélande. Mon père m’a d’abord dit non. Mais je voulais vraiment y aller pour continuer mes études et le rugby au Tangaroa College qui me proposait trois ans. Puis, en 2013, je suis venu en France. Ce n’était pas facile, surtout pour ma femme, mais je ne le regrette pas.

Clermont occupe une place spéciale dans mon coeur. C’est chez moi maintenant. Je m’y suis fait plein d’amis. Mon fils avait deux mois quand on est arrivé et mes deux filles sont nées ici. Eux, ils sont un peu Français. Ils n’ont connu que la vie ici. Ça ne sera pas facile pour nous de s’en aller…

Il avoue avoir été sollicité par plusieurs clubs mais il n’a jamais voulu quitter Clermont. Extrait:

Plusieurs clubs m’ont fait des propositions mais j’ai toujours donné ma priorité aux dirigeants clermontois qui ont à chaque fois bien anticipé mes fins de contrat. Surtout, je me suis demandé quel héritage je voulais laisser. Une fois que j’ai passé mes cinq premières années ici, je me suis dit que j’allais y passer le reste de ma carrière.

Pour être honnête, je sais que ce n’est pas l’endroit le plus attractif en France. Ce n’est pas Paris ou Toulon à côté des plages. Mais j’adore ma vie à Clermont. Je ne me voyais pas aller ailleurs. Franchement, rester était une décision facile.

Jusqu’à la fin de la saison, il continuera d’aider le staff Clermontois. Extrait:

J’aide Fred (Charrier) sur l’attaque. Le mardi, on fait des réunions ensemble et on sélectionne des vidéos que l’on va montrer aux joueurs le jeudi. Puis c’est à eux de faire le travail sur le terrain. Mon rôle a changé mais je suis resté le même mec dans mes relations avec le groupe.

C’est plus facile puisque j’étais déjà capitaine. C’est un nouveau rôle intéressant, ça me permet de passer de l’autre côté et mieux comprendre les choix du staff. Je veux en profiter à fond, y compris les jours de match au bord du terrain.

Il lance ensuite un appel aux clubs du Top 14 : il espère jouer une nouvelle saison en France. Extrait:

J’aimerais surtout jouer une dernière saison en France. Une seule, pas plus. (Sourire) Je ne ferai pas comme Ma’a Nonu (le centre néo-zélandais du RCT fêtera ses 43 ans le 21 mai) ! Avant cette blessure, je me sentais bien sur le terrain. C’est vrai que j’aurais bien aimé rester un an de plus ici mais je n’ai pas été prolongé. C’était dur à accepter mais je comprends aussi que l’ASM veuille faire quelques changements.

Si un autre club me fait une proposition, je l’écouterai vraiment. Ce serait bien pour moi et mes enfants. Ça dépendra aussi du club et de ses objectifs. Pour l’instant, on n’a rien. Mais je ne fermerai pas la porte à cette possibilité tant qu’on ne sera pas dans l’avion du retour. Si ce n’est pas le cas, on rentrera en Nouvelle-Zélande. C’est le plan.

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1 Commentaire

  1. Anenath 12 mai 2025 at 10h- Répondre

    Vannes est à côté de la mer ça pourrait être un bon point de chute