Lorsqu’il évoluait au Rugby Club Toulonnais, le trois-quarts centre Gaël Fickou habitait à la cité Berthe de La Seyne-sur-Mer.

Lors d’un entretien accordé au quotidien Le Parisien, l’international Français évoque la vie qui était la sienne à la cité Berthe, avant de rejoindre le Stade-Toulousain. Extrait:

« Je n’aurais jamais pensé avoir cette vie-là. Pour moi, c’est un rêve permanent et j’espère que ça va continuer. La cité Berthe ? C’est plus de la moitié de ma vie car j’en suis parti à l’âge de 18 ans en rejoignant le Stade toulousain. J’habitais au 5e d’une tour de 16 étages qui a depuis été détruite. Il y avait beaucoup de problèmes, du trafic de drogue… Tout le monde n’a pas bien tourné mais avoir grandi là-bas est plus une force qu’un inconvénient. Cela m’a donné des valeurs, je me suis fait des amis, des frères, même. Il fallait savoir respecter et rester à sa place à certains moments. Mais c’était comme si on formait une grande famille malgré les mauvais côtés. »

Il avoue garder un souvenir très douloureux de la cité Berthe : le décès de son ami William Gomis. Extrait:

« Le dernier en date est la mort du petit William Gomis ( tué en septembre 2018 ). Un garçon avec qui j’avais passé toute ma jeunesse même s’il était plus jeune. La vie de quartier est très compliquée avec des histoires de drogue, de criminalité. Comme moi, lui était loin de tout ça mais il ne s’est pas retrouvé au bon endroit, au bon moment. Il avait une carrière prometteuse de footballeur professionnel. Malheureusement, tout s’est arrêté pour lui. Ça marque, je ne peux pas oublier. »

Pour conclure, Gaël Fickou – qui est aux manettes du club de La Seyne-sur-Mer avec son frère –  explique vouloir aider son club formateur à évoluer. Extrait:

« J’ai été formé là-bas, alors si je peux aider en essayant d’attirer des partenaires… Mais au quotidien, c’est mon frère qui gère, comme la dizaine de nos affaires, dans la restauration, l’immobilier… »