Grand Stade : la FFR condamnée… et la note explose encore !
Grand Stade : la FFR condamnée… et la note explose encore !
Le mercredi 26 novembre 2025 à 19:34 par David Demri
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Le feuilleton du « Grand Stade » connaît un nouveau rebondissement lourd de conséquences pour la Fédération française de rugby.
Déjà condamnée en première instance, la FFR voit sa peine alourdie en appel rapporte Midi Olympique.
La cour d’appel de Paris a confirmé la responsabilité de la fédération dans la rupture du contrat liant le consortium Ibelys au projet, avorté dès l’arrivée de Bernard Laporte à la présidence. Résultat : la facture continue de grimper pour un stade qui n’a jamais vu le jour.
Le projet du « Grand Stade » à Ris-Orangis devait symboliser l’indépendance financière de la FFR face au Stade de France. Imaginé sous la présidence de Pierre Camou, il prévoyait un écrin de 82 000 places pour accueillir une dizaine de matchs de rugby par an, ainsi que des événements culturels majeurs. Avec le soutien de l’État et des collectivités locales, le chantier semblait lancé.
Mais l’élection de Bernard Laporte en janvier 2017 a stoppé net toute ambition. Fidèle à sa promesse de campagne, le nouveau président met fin au projet en quelques jours. Plusieurs raisons sont alors avancées : risques de retard, modèle économique fragile et financement jugé incertain. La Cour des comptes avait déjà souligné ces faiblesses, tandis que la FFR devait injecter 200 millions d’euros pour mener le projet à bien.
Problème : la machine administrative, elle, était déjà en route. Des contrats avaient été signés avec Ibelys, un consortium de quatre entreprises chargées de piloter le projet. L’annulation brutale du chantier a donc conduit Ibelys à attaquer la FFR en justice.
En février 2022, le tribunal judiciaire d’Évry avait estimé que la résiliation était abusive, condamnant la FFR à verser 150 000 € à Ibelys « en réparation du préjudice subi du fait de la résiliation du contrat ».
Le dossier ne s’arrête pas là : Ibelys fait appel. La cour d’appel de Paris vient de trancher. Elle confirme la condamnation et ajoute 370 299 € supplémentaires que devra payer la Fédération pour avoir rompu le contrat de manière unilatérale et sans motif légitime.
Cette somme s’ajoute aux 12 millions d’euros déjà investis dans les études préalables depuis 2011, ainsi qu’aux 3,36 millions versés aux collectivités locales de l’Essonne.
Au total, un gouffre financier pour un projet abandonné avant même la pose d’une première pierre.
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1 Commentaire

12 millions en études préalables….
Plus 3,5 millions déjà versés aux politiques locaux….
Il n’y a rien là ?
Comment rentabiliser avec à peine 10 matchs par an, un investissement à plus d’un milliard d’euros, et encore cela aurait été encore plus cher….
Quoi qu’il en coûte…
Certains auraient gagné beaucoup, ça c’est sûr…