Impressionnants de maîtrise face à Clermont (44-17), les Bayonnais ont pu s’appuyer sur leurs cadres et sur la confirmation d’un jeune talent. Malgré une infirmerie bien garnie, Grégory Patat a encore trouvé la bonne formule.

En l’absence d’Arthur Iturria et Baptiste Chouzenoux, le brassard de capitaine aurait logiquement dû revenir à Baptiste Heguy.

Mais le manager basque en a décidé autrement comme il l’a expliqué via Sud-Ouest : 

« Je n’ai pas voulu mettre Baptiste Heguy, parce que je voulais qu’il gère les avants. On savait que ça allait être un dur combat. Je voulais que Joris Segonds aille faire l’échange avec l’arbitre pour que Baptiste soit avec son pack. »

Pas de capitanat donc, mais une prestation majuscule. Heguy a régné dans les airs et au sol, terminant meilleur plaqueur du match. « Il a été un très bon leader de touche et l’un des seuls à gagner les collisions. C’est un décathlonien, un travailleur de l’ombre, un taiseux. Aujourd’hui, il a montré l’exemple dans le combat », salue Patat.

Autre motif de satisfaction pour le staff : la montée en puissance d’Hugo Gonzalez. À 20 ans, le jeune pilier espagnol a signé une performance solide, entre mêlées bien négociées et engagement total. « Il sort de la formation. Il assume le rôle de pilier gauche derrière Andy Bordelai. C’est quelque part aussi l’homme du match », glisse le technicien, sourire aux lèvres.

Toujours invaincus à Jean-Dauger, les Ciel et Blanc se tournent désormais vers un déplacement périlleux à Bordeaux, samedi prochain (21h).

« J’avais déjà imaginé l’équipe qu’on allait mettre à Bordeaux. Je sais maintenant qu’on n’a pas de blessés (supplémentaires). On n’a pas 10 000 manipulations possibles dans notre groupe. Il y aura une gestion du temps de jeu mais on reverra certains mêmes joueurs. Il faut espérer le retour de Vincent (Giudicelli) et d’Arthur (Iturria). Ce serait une bonne nouvelle pour nous, pour finir ce bloc (contre Montauban, 1er novembre). Il y a encore des points à aller chercher » , conclut Patat, bien décidé à prolonger la belle dynamique bayonnaise.