La tension entre Ronan O’Gara et les instances du rugby français franchit un nouveau cap.

Le manager du Stade Rochelais a écopé d’une suspension de cinq semaines, infligée cette fois par la Commission d’appel de la Fédération française de rugby (FFR), après des propos tenus à l’encontre de l’arbitrage à l’issue du match face à Toulon, fin janvier.

Initialement, la Commission de discipline de la Ligue nationale de rugby (LNR) s’était contentée d’un simple blâme assorti d’une amende.

Mais la FFR, saisie en appel, a jugé l’affaire plus grave. Le technicien irlandais a ainsi été reconnu coupable de « paroles menaçantes envers un officiel de match », une qualification qui change considérablement la donne.

Cette suspension pourrait priver O’Gara de toute la fin de la phase régulière du Top 14, ainsi que d’un éventuel match de barrage, un coup dur pour La Rochelle dans la dernière ligne droite de la saison.

Face à cette décision, l’entraîneur rochelais n’a pas l’intention de rester silencieux. Il envisage de porter l’affaire devant le tribunal administratif de Versailles, après avoir saisi, comme la procédure l’impose, la Conférence des conciliateurs du Comité national olympique et sportif français.

Dans les colonnes du Midi Olympique, O’Gara a fait part de sa détermination à se défendre : « Cette fois, j’ai besoin d’un très bon conseiller, d’un très bon avocat », a-t-il confié, indiquant clairement qu’il entend contester cette sanction jusqu’au bout.

Le bras de fer juridique ne fait sans doute que commencer.