Guy Novès donne son avis sur le choc à venir entre Toulouse et l’UBB !
Guy Novès donne son avis sur le choc à venir entre Toulouse et l’UBB !
Le dimanche 12 octobre 2025 à 11:57 par David Demri
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Ce dimanche soir, le Stade Toulousain et l’Union Bordeaux-Bègles se retrouvent pour un choc aux allures de remake de la dernière finale du Top 14.
Une affiche de prestige qui ne laisse personne indifférent, y compris Guy Novès, figure emblématique du rugby français, invité de l’émission 100 % UBB.
L’ancien manager toulousain, qui a dirigé le club rouge et noir de 1993 à 2015, connaît mieux que quiconque les deux camps : il a entraîné Yannick Bru comme joueur avant de le choisir comme adjoint au sein de son staff.
« La saison ne se jouera pas ce week-end »
S’il reconnaît le prestige de l’affiche, Guy Novès relativise son importance dans le calendrier :
« On sait très bien, nous les coachs — enfin les anciens pour moi — que la saison ne se jouera pas ce week-end. »
Pour lui, ce choc doit surtout être replacé dans son contexte : Toulouse, humilié à Bayonne, cherchera à réagir, tandis que Bordeaux pourrait opter pour un léger turn-over en raison des nombreuses absences.
« La motivation de Toulouse viendra de l’échec à Bayonne et de la défaite contre Bordeaux l’an dernier », rappelle-t-il, en référence à la victoire girondine à Ernest-Wallon (12-16) en septembre 2024.
« Yannick Bru est un bourreau de travail »
Interrogé sur Yannick Bru, son ancien joueur et adjoint, Novès ne cache pas son admiration :
« C’est une personne hyper intelligente, un bourreau de travail. »
Il salue le parcours du technicien, passé par Bayonne et les Sharks, avant de s’imposer à Bordeaux :
« Il ramène cette volonté de gagner qu’il a côtoyée à Toulouse. »
L’ancien sélectionneur national croit en la stabilité du projet bordelais :
« Si jamais M. Marti, qui est son président, s’entend très bien avec lui, évidemment Yannick est là pour de nombreuses années parce qu’il a effectivement les épaules, il a l’expérience. »
Une phrase qui prend tout son sens quand on se souvient qu’en 32 ans, Toulouse n’a connu que deux entraîneurs (Novès puis Ugo Mola), contre six managers à Bordeaux depuis 2012.
« En 1993, on était trois dans le staff. Aujourd’hui, il y en a 26 »
Avec le recul du sage, Guy Novès observe l’évolution du rugby moderne :
« En 1993, on était trois dans le staff du Stade Toulousain. Aujourd’hui, il y en a 26. »
Il évoque l’arrivée massive des spécialistes, des outils d’analyse et l’importance croissante de la préparation individualisée.
Une mutation qui oblige les coachs à s’adapter à une génération différente :
« C’est aussi l’occasion, pour les coachs, de voir à balle réelle des jeunes talentueux. »
« Il faut être conscient qu’on ne dit pas tout aux médias »
Quant au début de saison mitigé des deux équipes, Novès refuse les jugements hâtifs. Toulouse a encaissé de lourdes défaites à Bayonne et Montpellier, tandis que Bordeaux a manqué de constance à l’extérieur.
Ugo Mola a déjà poussé deux gros coups de gueule à ses joueurs sur les pelouses, des coups de gueule qui ont été filmés par les caméras de Canal +.
Mais selon lui, les critiques médiatiques ne disent pas tout :
« Il y a des choses qui se partagent avec les joueurs qu’on ne peut pas partager avec tout le monde. Ugo, quand il est un peu plus calme après certains matchs, ou un peu plus dur, il sait où il va aller. »
L’ancien maître à penser du jeu toulousain conclut avec sagesse :
« Je me rappelle à l’époque ce que je disais aux joueurs, je ne disais pas la même chose aux médias. Il faut être conscient de ça. »
Deux équipes, deux projets, deux entraîneurs liés par l’histoire et la rigueur toulousaine.
Pour Guy Novès, au-delà de la revanche et du prestige, ce duel est d’abord une question de caractère et de transmission.
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