Dans les annales du rugby français, certaines histoires relèvent presque de la légende. Celle de Guy Novès, surnommé « le king de l’intox », en fait partie.

Nous sommes en 2012, à la veille de la finale du Top 14 opposant Toulouse à Toulon. Le Stade Toulousain, dirigé par son entraîneur emblématique, dévoile alors une composition « officielle » à la presse et à la Ligue.

Mais au moment du coup d’envoi, six changements radicaux apparaissent : Lionel Beauxis disparaît de la feuille, Luke McAlister est titularisé à l’ouverture, Yann David prend place au centre, Timoci Matanavou surgit sur une aile, Gurthrö Steenkamp hérite du numéro 1 à la place de Jean-Baptiste Poux, pendant que Yannick Nyanga et Daan Human descendent des tribunes pour intégrer le banc.

Toulouse s’imposera ce soir-là (18-12), et le surnom restera.

Interrogé des années plus tard via L’équipe, Guy Novès relativise pourtant son rôle de stratège manipulateur.

Il assure n’avoir jamais cherché à entretenir de mythe :

« J’imagine que je devais avoir beaucoup de blessés. King de l’intox ? On a dû vouloir entretenir un mythe qui n’était pas la réalité. Est-ce que j’intoxiquais les autres ? Je n’en sais rien. Ce que je sais, c’est qu’avant ce genre de grand match, tout est important. Oui, j’ai pu jouer avec ça, c’est possible. Mais sur une saison entière, ça ne représente rien. »

Chacun pensera ce qu’il souhaite de cette méthode… qui n’a finalement jamais été sanctionnée par la Ligue Nationale de Rugby.