Guy Novès se confie sur ses rapports avec Bernard Laporte et les échéances à venir

Guy Novès se confie sur ses rapports avec Bernard Laporte et les échéances à venir

Le mardi 10 janvier 2017 à 11:02 par David Demri

3 Commentaires

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novesEXCLU RMC SPORT. Guy Novès était l’invité de Direct Rugby ce lundi sur RMC. Le sélectionneur de l’équipe de France a notamment abordé ses rapports avec le nouveau président de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte.

L’approche du Tournoi des VI Nations

« Je ne vais pas dire qu’on est totalement serein. On est surtout très concentré. On a évidemment beaucoup d’ambitions. L’ambition de continuer les progrès qui ont été aperçus en novembre, mais aussi au cours de l’été en Argentine. On sent qu’il y a quelque chose qui germe au sein de cette équipe de France, que les joueurs sont en train de s’accaparer le projet de jeu. On a hâte de voir ces progrès sur le terrain, pas simplement au travers du jeu mais aussi des résultats. »

La stabilité du groupe

« Les petits nouveaux, tout le monde les voit. On voit évidemment certains joueurs, certains jeunes, qui brillent dans le Top 14. Est-ce qu’ils seront appelés ? On le verra dans les prochains épisodes. Ce qui est certain, c’est qu’on est très, très attentif aux progrès faits par les uns et les autres. On confirme que la porte est toujours grande ouverte à tous les joueurs concernés par l’équipe de France. Ils doivent continuer à être brillants avec leurs clubs pour pouvoir postuler. Je dirais que 90% de l’effectif est sûrement connu. Effectivement, nous allons récompenser ces joueurs qui travaillent d’arrache-pied depuis quelques mois avec nous. Même si on a perdu, on a rivalisé avec les Australiens et les Néo-Zélandais. On va se frotter à la 2e nation mondiale, l’Angleterre. On va voir si on peut rivaliser avec eux. Mais il est certain que dans l’effectif, il y aura 90% de joueurs qui auront participé aux tests de novembre. »

Le niveau des joueurs français

« D’abord, il faut croire en son projet, en ses joueurs. Nous croyons, avec l’ensemble du staff, en nos joueurs. On leur a mis dans les mains un système de jeu qui correspond à leurs qualités, avec beaucoup de déplacements, d’interventions, un ballon qu’il ne faut pas rendre facilement à l’adversaire. Il est très difficile de le gagner donc je considère que quand on l’a, il est hors de question de le rendre immédiatement. Il faut l’utiliser, le rendre meilleur. On a des joueurs pour ça. Je ne vais pas dire qu’on a découvert des joueurs parce qu’ils étaient connus dans le championnat. Mais on a donné les clés à certains d’entre eux. Et certains ont été surprenants. Face aux meilleurs du monde, on a vu qu’ils étaient capables de prendre les intervalles, de permettre une certaine continuité de notre jeu. Bien sûr, on n’arrive pas à marquer et certains d’entre eux manquent peut-être de vitesse au niveau mondial. Mais il semble que petit à petit, on s’en rapproche. Honnêtement, au début, je me suis posé quelques questions. Mais j’ai vraiment le sentiment qu’aujourd’hui, ils sont capables de poser des problèmes à toutes les équipes quand ils ont confiance en eux et qu’ils ont conscience de leurs qualités. »

Les objectifs

« Je ne l’ai jamais fait avec le Stade Toulousain. Je n’ai jamais dit en début de saison : « Le plan de route, c’est être champion d’Europe ou champion de France ». J’ai toujours pensé que pour atteindre la cible, il faut regarder où on met les pieds et donc ne pas lever la tête. Regarder le chemin qu’on prend, en essayant d’améliorer chaque détail au fur et à mesure. Je ne vais pas changer du jour au lendemain. Dire qu’on a envie de gagner, je crois que tous les entraîneurs du monde en ont envie. Gagner, c’est faire plaisir momentanément. Mais s’il n’y a rien dans la construction pour l’avenir, on se fera quand même un certain souci sur le match suivant. Nous, ce qui nous semble important, c’est les progrès réalisés à chaque match. Bien sûr, la responsabilité de l’équipe de France, c’est aussi de gagner. On est sur le bon chemin si on continue à améliorer notre système et les détails qui nous ont fait défaut. »

Le projet des contrats fédéraux

« L’entraîneur de l’équipe de France est issu des clubs. Il a bossé dans les clubs pendant 40 ans. Donc évidemment, je ne peux pas changer mon fusil d’épaule du jour au lendemain vis-à-vis de ces clubs pour lesquels j’ai un énorme respect. Déjà, la convention va nous permettre d’avoir nos joueurs 15 jours avant le match contre l’Angleterre. C’est vraiment nouveau. C’est déjà une énorme avancée. Il est bien évident que si jamais une équipe pouvait bénéficier des joueurs beaucoup plus longtemps, les progrès seraient bien plus importants. Maintenant, ce n’est pas de mon ressort ou de ma responsabilité. La direction actuelle de la Fédération me fait confiance, me demande de continuer de m’occuper de l’équipe de France. Donc je vais le faire avec une loyauté totale. L’entrevue avec Serge Simon s’est vraiment passée d’une manière excellente. Il n’y a vraiment eu aucun problème. Je me sens en confiance. Je vais essayer de la rendre, avec l’ensemble du staff, pour continuer à évoluer. »

La répartition des rôles au sein de la FFR

« Je n’ai pas envie de m’occuper de la politique générale de la Fédération. Si on me donne les joueurs 15 jours, je suis content. Si on me les donne 30 jours, je suis encore plus content. Si je les ai pendant cinq ans d’affilée, c’est merveilleux. Mais je sais très bien que les choses ne sont pas aussi simples que cela. Donc je ne vais pas m’immiscer dans les problèmes politiques. Si Bernard Laporte me fait confiance dans la gestion de l’équipe de France, je vais lui faire confiance dans la gestion de la Fédération. C’est comme ça que les gens ont voté. Il n’y a aucune raison que cela ne fonctionne pas comme ça. »

Ses rapports avec Bernard Laporte

« C’est vous qui avez parlé de rapports tendus. J’ai travaillé avec lui quand il était sélectionneur. On n’avait pas des rapports si tendus que ça. Le problème, c’est que quand on vous prend à l’époque 10-12 joueurs et que vous ne pouvez pas les remplacer par des étrangers, et que vous avez des blessés, vous devez jouer contre d’autres équipes avec 15, 16 ou 17 joueurs absents. Donc c’était très compliqué. Et j’étais le seul. Tous les autres entraîneurs ricanaient en disant « tant mieux, le Stade Toulousain est affaibli ». Aujourd’hui, c’est différent. Les clubs sont organisés. J’avais demandé à mon président de recruter quelques joueurs étrangers. Les époques ont changé. Tout ça a évolué. Quant à la rivalité avec Bernard, il y a eu des matchs où nous avons gagné contre Toulon, en finale, contre le Stade Français aussi. J’ai perdu aussi contre ses équipes. C’est une rivalité sportive. Il n’y a toujours eu qu’une rivalité sportive. Evidemment, créer une autre rivalité était porteur médiatiquement… Si Bernard Laporte et Serge Simon m’avaient dit « on ne te fait pas confiance, on n’a pas envie de travailler avec toi », je serais resté chez moi, sans aucun problème. »

Source: rmcsport.com

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3 Commentaires

  1. Billkm 10 janvier 2017 at 11h- Répondre

    On ne peut pas faire pire que les derniers tournois des 6 nations, Si ?

  2. Mig 10 janvier 2017 at 13h- Répondre

    Lui je le supporte pas !! Mais pour entraîner les bleus ya pas photo , c’est vraiment l’homme de la situation !!! Alors allez les petits !!!

  3. Michel Fery 10 janvier 2017 at 16h- Répondre

    GUY , Ecoutez , c’est simple !!.. ALLEZ par exemple , *2ème* au moins du tournoi 2017 , *2 grands chelems* en 2018/2019 + Champion du Monde dans la même année , et là je pense , que personne avant vous l’aura déjà fait . Même pas le *BOSS* de la F.F.R !!.. en plus ;-)) . Et là aussi , en le devinant un pt’i peu , il va dire carrément * Je n’ai surtout jamais eu aucun doute sur GUY, c’est pour ça que j’ai voulu le préserver à tout prix * ;-)) YES !!..