Victime d’une rupture des ligaments croisés d’un genou le 11 septembre dernier à l’occasion de la 2ème journée du Top 14, l’ouvreur de Montpellier, Handre Pollard va effectuer son retour à la compétition ce samedi soir, lors de la demi-finale de Challenge Cup contre Bath.

Lors d’un long entretien accordé au journal L’équipe, ce-dernier explique être très heureux de pouvoir revenir en jeu. Il affirme être totalement remis désormais. Extrait:

« Mon genou est très solide. Sept mois, c’est un bon délai de guérison pour des croisés. Avec la nouvelle manière dont les chirurgiens les opèrent, avec les nouvelles techniques de rééducation, c’est devenu plus efficace et plus rapide. J’avais été opéré de l’autre genou, en 2016, quand je jouais encore aux Bulls. À l’époque, on avait utilisé une technique d’opération différente, toujours en usage aujourd’hui, mais elle demande plus de temps de récupération. »

Il précise être rentré en Afrique du Sud pendant la première partie de sa rééducation avant de revenir à Montpellier au mois de janvier. Extrait:

« Les dirigeants du club m’ont demandé si je préférais rentrer à la maison parce qu’ils savent que c’est une longue blessure et j’ai vraiment apprécié ça de leur part. C’est plus facile si tu es avec ta famille, entouré de tes proches pour les premiers mois, c’est très important pour mieux se sentir. Le soutien que tu reçois t’aide beaucoup. J’ai donc fait la première moitié de ma rééducation en Afrique du Sud et je suis revenu à Montpellier début janvier. »

En attendant d’effectuer son retour sur les terrains, Handre Pollard a proposé son aide au staff du MHR. Il a ainsi analysé pendant de longues semaines le jeu pratiqué par les adversaires de Montpellier. Extrait:

« Ce travail m’a permis de me sentir plus impliqué dans l’équipe, et c’est quelque chose qui me manquait. Quand je suis revenu, j’ai vu que Xavier Garbajosa étant parti, Jean-Ba Élissalde devait s’occuper de beaucoup de choses, la défense, l’attaque, la ligne de trois quarts… J’ai demandé à l’entraîneur comment je pouvais aider, en prenant une part de la charge de travail ! Je me suis concentré sur quelque chose de plus spécifique, analyser l’adversaire pendant la semaine et donner des images claires, des informations, sur l’adversaire pour qu’on soit prêts ! »

Handre Pollard l’affirme : pour lui, regarder des matches et analyser le jeu des adversaires n’est pas un travail. Extrait:

« Pour moi, passer des heures à voir des matches, ce n’était pas nouveau, et ça n’était pas du boulot, parce que c’est agréable d’analyser les autres. Tu as toujours des choses à en apprendre, c’est du plaisir. Je me suis concentré sur l’attaque et le jeu au pied. J’ai fait les présentations moi-même, en anglais, mon français n’étant pas encore assez bon. Je n’avais pas fait ça de manière aussi approfondie avec les Bulls ou les Springboks, mais aux Bulls, les joueurs ont l’habitude de faire remonter leurs observations et de participer la préparation tactique d’un match. Et c’est similaire chez les Springboks. On y a un staff incroyable ; les entraîneurs créent un environnement où ils incitent les joueurs à venir avec leurs suggestions. Ils vous encouragent à analyser le jeu par vous-même parce que plus on observe les équipes, plus on sait d’elles. »