Alors que la lutte pour le maintien s’intensifie dans ce championnat de Top 14 plus resserré que jamais, le Stade français et l’USAP, à égalité avec 36 points, s’apprêtent à livrer un duel capital.

Mais si les deux clubs sont aujourd’hui au coude à coude sur le plan comptable, les conséquences d’une éventuelle relégation ne seraient pas du tout les mêmes de part et d’autre.

À Perpignan, le rendez-vous de ce samedi s’annonce sous haute tension. La ferveur catalane promet d’offrir un soutien inestimable aux hommes de David Marty. Pourtant, même en cas de revers, l’état-major sang et or semble prêt à affronter l’hypothèse d’une descente sans effondrement structurel.

À Paris, la perspective est bien plus sombre. Le Stade français, en proie à l’instabilité sportive et interne depuis plusieurs saisons, ne pourrait pas encaisser une telle chute sans conséquences majeures. Le contingent parisien compte actuellement 17 joueurs en fin de contrat.

Quant aux autres membres de l’effectif, à l’exception de Léo Barré, ils ne disposent pas de clauses libératoires spécifiques en cas de relégation. Une aubaine pour les recruteurs de Top 14, qui pourraient venir piocher dans les rangs roses en cas de dégringolade.

La question du futur du club se poserait alors avec acuité, notamment concernant l’implication de son propriétaire, le docteur Hans-Peter Wild.

Depuis son arrivée en 2017, l’industriel suisse a investi des sommes colossales pour relancer le club de la capitale, rêvant de le hisser au sommet du professionnalisme européen. Mais à quel prix ? Son engagement annuel est estimé à environ 20 millions d’euros.

Ces dernières semaines, la lassitude semble poindre chez le milliardaire, lassé des tiraillements récurrents au sein de l’institution.

Sollicité pour s’exprimer, il a préféré garder le silence : « Le moment est mal choisi pour une déclaration », a-t-il simplement répondu via Midi Olympique. Le signal est discret, mais révélateur d’un homme prudent, peut-être ébranlé par les turbulences d’une saison sans repères.

Alors que l’USAP s’affiche comme une structure résiliente, capable d’absorber un revers sans implosion, le Stade français paraît suspendu au bon vouloir d’un mécène dont l’avenir dans le rugby n’a jamais semblé aussi incertain.

Et si l’éventualité d’une relégation devenait réalité, c’est bien à Paris que les secousses seraient les plus violentes.

Hans-Peter Wild va-t-il poursuivre l’aventure au Stade-Français pendant encore longtemps ?

Affaire à suivre…