Le RCV n’a pas encore officiellement basculé vers l’étage inférieur, mais la gifle reçue à domicile ce samedi face à la Section paloise (26-52) ressemble fort à une condamnation.

La Bretagne avait pourtant tout misé sur cette rencontre cruciale, espérant conjurer le sort d’un retour express en Pro D2. Mais l’écart affiché sur le tableau de La Rabine à la sirène a brisé bien plus que des espoirs mathématiques.

Une région entière en soutien, une claque en retour

Le décor était somptueux, les tribunes pleines, l’ambiance électrique.

Portés par cette ferveur, les Vannetais démarraient fort : essai dès la 5e minute signé Matthieu Uhila, puis un second de Maxime Lafage. Mais l’illusion fut de courte durée.

Malgré une entame volontaire, Vannes n’a pas su capitaliser. Pau, plus tranchant, a renversé la vapeur avant la pause, et déroulé ensuite en seconde période. L’écart final est brutal.

L’équation du maintien : mission quasi impossible

Sur le plan comptable, rien n’est encore joué. Mais le scénario d’un maintien relève désormais du miracle.

Pour s’en sortir, Vannes devra aller s’imposer à Bordeaux, tout juste sacré champion d’Europe, avec le bonus offensif.

En parallèle, il faudra que Perpignan perde à domicile face à Toulouse sans prendre le moindre point et que le Stade Français chute également contre Castres.

Et si les trois équipes (Vannes, Paris, Perpignan) se retrouvent à égalité, le classement se jouera sur les points terrain, puis le goal-average. Dans ces configurations, les Bretons partent très largement désavantagés. « Vous l’aurez compris, la mission s’annonce quasiment impossible pour les pensionnaires de La Rabine… »

L’honneur sauf, la tête haute

Dans un cercle formé sur la pelouse après la rencontre, les mots captés par Canal+ témoignaient d’une fierté mêlée à la résignation. « Les mecs, je sais que c’est dur. Il reste un match. Est-ce qu’on va aller chercher quelque chose ? Je n’en sais rien… On garde la tête haute, on a fait une put** de saison… Je suis fier de vous tous, cette saison restera gravée à vie* », lançait Maxime Lafage.

Pour certains, comme Karl Chateau, l’heure est déjà à la projection : « Des gars vont retourner en Top 14 avec ce maillot. Soyez fiers, des gars nous voyaient descendre dès janvier ».

Si l’avenir immédiat du RCV s’écrira probablement en Pro D2, son passage dans l’élite aura marqué une région entière.