Ils jugent les Harlequins

Ils jugent les Harlequins

5 avril 2012 - 9:43

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Sébastien Bruno et Joe El Abd ont affronté les Harlequins pendant de nombreuses années. L’ancien Toulonnais Guillaume Delmotte y a joué trois mois. Analyses et confessions.

Tout au long de sa chaotique histoire européenne, le RCT n’a jamais joué les Harlequins. Ce sera chose faite demain dans un quart de finale aussi alléchant qu’électrique. Pour mieux cerner cette équipe qui, cette saison, survole le championnat d’Angleterre, nous avons demandé à deux joueurs du RCT ayant évolué Outre-Manche, Sébastien Bruno et Joe El Abd, ainsi qu’à un ancien du club londonien, l’ex-Toulonnais Guillaume Delmotte, de nous livrer leurs avis éclairés.

Bruno : « Ne pas prendre la marée »

Joueur de Sale de 2004 à 2009, champion d’Angleterre en 2006, le talonneur Sébastien Bruno a affronté les Harlequins à six reprises pour un bilan de cinq victoires et une seule défaite : « Cette équipe s’est construite petit à petit et depuis trois, quatre ans avec des jeunes qui arrivent aujourd’hui à maturité. Comme toutes les équipes anglaises, elle enchaîne beaucoup de temps de jeu, elle t’épuise et profite du moindre plaquage raté. Il va falloir être agressif en défense, plaquer, vite se relever et être disponible car sinon tu peux prendre la marée.

Les Harlequins mettent beaucoup de volume de jeu, jouent direct et peuvent faire une relance depuis leurs cinq mètres. Sur les turnovers, ils jouent en deux, trois passes avec des gars qui vont à deux mille. Le demi de mêlée Danny Care joue également les pénalités et les bras cassés rapidement. C’est un gros test pour nous car c’est du niveau H Cup. On va pouvoir savoir si on est au niveau de ces équipes-là. On a les joueurs pour et dans les gros rendez-vous à la maison, on est rarement passé au travers. Il y aura peut-être un coup à jouer en mêlée mais cela va dépend de l’arbitre (l’Irlandais George Clancy, Ndlr). Avec les Britanniques, ce n’est pas parce que tu domines en mêlée que tu vas avoir l’avantage. Dès fois, c’est l’inverse et tu te fais pénaliser. Il faut être méfiant. Maintenant, si on voit pendant le match que cela peut être une force, on va insister dans ce secteur et essayer de les prendre près de leur ligne. »

El Abd : « Beaucoup de vitesse »

Formé à Bath, le troisième ligne Joe El Abd a fait l’essentiel de sa carrière à Bristol (2003-2009). Les Harlequins ne lui ont guère souri puisqu’il ne les a battus à deux reprises en six rencontres :

« Les Harlequins se sont beaucoup améliorés lors des trois dernières années. C’est une jeune équipe qui aime faire du jeu. Avec Nick Evans, elle possède dans ses rangs l’un des meilleurs demis d’ouverture de la planète. Il maîtrise parfaitement son sujet. Il fait très bien jouer ses partenaires après lui et il a un très bon coup de pied. Cette formation met beaucoup de vitesse au jeu, un peu comme Montpellier en Top 14. »

Delmotte : « Le rugby champagne »

Âgé aujourd’hui de 34 ans, Guillaume Delmotte a porté les couleurs du RCT de 1997 à 2000. Lors de sa dernière année, en conflit avec le président de l’époque, Jean-Luc Bertrand, il rejoint les Harlequins en cours de saison pour une pige de trois mois. L’année suivante, il s’engageait à Castres :

« J’aurais dû signer la saison d’après, mais j’ai voulu y aller plus tôt. J’ai passé trois mois chez Zinzan Brooke (ancien troisième ligne des All Blacks, champion du monde 1987, Ndlr), qui était entraîneur-joueur. C’était une expérience énorme et après Toulon, les Harlequins sont mon deuxième club passion. C’est le Racing d’Angleterre. On y pratique un rugby champagne avec un esprit d’ouverture et de fête.

Le club se trouve à Richmond et Twickenham, des quartiers huppés de Londres. Les Rolling-Stones habitaient là et on pique-niquait dans un parc en compagnie de biches et d’élans. Quand j’y étais, l’équipe jouait un rugby complètement débridé. On pouvait marquer un essai de 100 mètres et en prendre un de 70 mètres. C’était un peu n’importe quoi et puis le club partait un peu à la dérive. Aujourd’hui, ils sont plus pragmatiques, mais ils ont gardé la même philosophie : marquer plus d’essais que l’adversaire. Le RCT devra être très fort sur le rugby de pression. La défense devra être assez haute et patiente car plus les Harlequins accéléreront et plus ils se fragiliseront. Il y aura des coups à jouer en contre, mais cela ne suffira pas. Il faudra également tenir le ballon. »

Var Matin

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  1. starlette 5 avril 2012 at 11h

    si dany care joue les pénalités et les bras cssés à la main il n'y a qu'un seul remède à ça.
    dés que l'arbitre siffle,il faut absolument que les joueurs s'enfuient à 10m sans même se demander si c'est pour ou contre eux.surtout dans les 22 tous derrière la ligne sans se poser de questions,c'est souvent dans cette situation que l'arbitre sort les cartons.
    ce genre d'attitude doit devenir un réflexe chez nos joueurs
    c'est une situation qui se travaille aux entrainements et ça me révolte quand les joueurs ne le font pas

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