Alors que la phase régulière touche à sa fin, le Stade Toulousain s’apprête à défier l’USAP ce samedi soir à Aimé-Giral (21h05), pour un match sans enjeu comptable mais à haute valeur symbolique.

À l’aube des demi-finales, le staff toulousain voit dans cette dernière rencontre un révélateur utile — et un levier pour resserrer les rangs.

Un rendez-vous sous tension pour Perpignan, un révélateur d’état d’esprit pour Toulouse

À Perpignan, la mission sera claire : résister à une équipe catalane en mode survie, qui jouera sa place dans l’élite. Pour le coach des avants toulousains, Jean Bouilhou, l’affiche est idéale pour jauger la solidité mentale de ses hommes.

Il s’est confié via La Dépêche.

« De jouer à Perpignan, c’est toujours un test de caractère. Encore plus dans ces conditions vu qu’ils ont vraiment besoin de points pour rester en course dans le Top 14 », rappelle-t-il. « Être sur un terrain hostile comme ce sera le cas samedi, ça permettra aussi de se resserrer et de tester notre solidarité ».

Une revue d’effectif avant la grande explication

Pas question de tout miser sur les cadres. Ce dernier match permettra aussi de relancer certains éléments en manque de rythme et de préserver ceux qui ont enchaîné.

« Il y aura des joueurs qui sont un peu en manque de temps de jeu qui joueront ce match de Perpignan, d’autres qui seront au repos », confirme l’entraîneur. « En sachant que les entraînements sont une part importante de notre préparation ». L’idée : affiner les automatismes sans griller les cartouches.

Pas d’adversaire connu, mais des repères à retrouver

Le flou autour de l’identité du futur adversaire en demi-finale ne perturbe pas le plan de marche du staff. L’essentiel reste de retrouver du liant dans le jeu toulousain.

« On se concentre vraiment sur nous, c’est ça le plus important », insiste le technicien. « Certains ont besoin de temps de jeu, d’autres de repos. […] Même si je pense que c’est plus dans les têtes qu’autre chose ».

Une manière aussi de répondre à un niveau de jeu jugé en baisse depuis plusieurs semaines.

Une fin de saison moins maîtrisée que prévu ?

La fin de saison, sans enjeu direct depuis plusieurs journées, a parfois laissé entrevoir un Stade Toulousain moins souverain dans le contenu. L’entraîneur en convient.

« Nous venons de disputer des matchs sans enjeux donc c’est toujours pareil, quand on met un petit peu moins d’appétit, on a du mal plus à mettre notre jeu en place », reconnaît-il. « Il faut que l’on switche. On essaie de travailler quelque chose de plus qui nous permettra de gagner la demi-finale ».

L’échec contre Bordeaux en Coupe d’Europe est encore dans toutes les têtes. « On s’est posé pas mal de questions pour aborder au mieux cette demi-finale. […] Il faut passer par des moments un peu de doute pour repartir de l’avant ». Malgré tout, la confiance n’a pas disparu : « Je pense qu’on est sur la bonne voie en tout cas ».

Garder le groupe impliqué : le secret est dans les détails

Pour maintenir tout le monde mobilisé malgré l’absence d’enjeu immédiat, le staff mise sur des objectifs précis à chaque sortie. « Il suffit juste de fixer des objectifs. […] Ce sont des objectifs clairs qui nous permettront d’évaluer les joueurs, de nous évaluer en tant qu’équipe et d’en tirer des conséquences pour la demie ».

Un vrai levier de motivation interne avant les matchs couperets.

Cap sur l’Espagne : recentrage et cohésion au programme

Une fois le déplacement à Perpignan digéré, Toulouse prendra la direction de l’Espagne pour un stage de préparation. Objectif : se retrouver, se reconnecter, et affûter les détails.

« On va travailler notre cohésion, le plaisir de se retrouver ensemble, des moments de partage qui sont toujours importants à ce moment-là de la saison ». Un rituel bien connu du groupe, souvent annonciateur de grandes performances.

Pas d’alerte rouge dans le staff : la sérénité avant tout

Malgré les prestations parfois inégales, le mot « inquiétude » ne figure pas dans le vocabulaire du staff. « Non, honnêtement, pas tant que ça », tranche l’entraîneur. « Il y a tellement d’aspects de notre jeu qui sont mieux que l’année dernière… »

Des certitudes sur certains points, des axes d’amélioration identifiés — et une montée en puissance attendue au moment crucial.