La Section Paloise a vécu un scénario à la fois cruel et romanesque samedi soir face à Toulouse (victoire 30-26).

Juste avant la mi-temps, alors que Pau dominait dans le jeu, Joe Simmonds s’est effondré derrière un ruck, la main sur le mollet. L’ouvreur anglais, visiblement touché musculairement, a compris tout de suite : son match était terminé.

Le staff médical n’a pas mis longtemps à diagnostiquer ce qui ressemble fort à une lésion musculaire au mollet.

Une blessure inquiétante pour un joueur clé de la Section, artisan de son excellent début de saison.

C’est donc Axel Desperes, 21 ans, formé au club, qui a pris le relais. Une entrée délicate : sa première tentative de pénalité s’écrase sur le poteau. Le jeune ouvreur n’a pourtant pas tremblé. “Il a une vraie solidité mentale”, glissait un membre du staff palois après la rencontre.

Avec le soutien de ses coéquipiers, à l’image de Thibault Daubagna et Jack Maddocks, Desperes a su se fondre dans le collectif sans se mettre en danger. Peu sollicité (4 passes, 3 coups de pied, 2 plaquages, 4 mètres parcourus), il a fait preuve d’une sobre efficacité, trouvant notamment ses pénaltouches avec précision (64e, 80e).

Mieux encore, c’est lui qui, dans les dernières secondes, a tapé la pénaltouche décisive à l’origine de l’essai victorieux de Pau. Un symbole fort pour un joueur formé au Nord Béarn, longtemps jugé irrégulier mais toujours fidèle à son club.

S’il est encore trop tôt pour mesurer la gravité de la blessure de Simmonds, une chose est sûre : Axel Desperes a prouvé qu’il pouvait répondre présent quand la Section en a le plus besoin.