Alors que la saison de United Rugby Championship entre dans sa phase décisive, Siya Kolisi, emblématique capitaine des Springboks, a surpris en s’offrant une escapade à l’autre bout du monde.

Poncho sur les épaules, ballon de foot au pied, lama à ses côtés, Kolisi a illuminé Instagram avec une série de clichés exotiques depuis les hauteurs de Cusco au Pérou.

Mais cette parenthèse sud-américaine, loin des terrains du United Rugby Championship, n’avait rien d’une fuite improvisée.

Si le troisième ligne des Sharks n’était pas sur la feuille de match lors de la victoire terne de son équipe contre les Scarlets (12-3), c’est pour une raison bien plus intime : assister au mariage de son ami de toujours, Nic Holton, qui a uni sa destinée à celle de la danseuse péruvienne Majo Arróspide.

Un lien fort tissé au Grey College

Kolisi et Holton, c’est une histoire vieille de près de vingt ans. « Nic est celui qui m’a appris à parler anglais », a souvent confié le flanker sud-africain. Leur rencontre remonte aux années lycée, sur les bancs du prestigieux Grey College, pépinière à Springboks.

Kolisi, issu d’un quartier modeste de Port Elizabeth, y avait été admis grâce à une bourse sportive, sans parler un mot d’anglais. C’est Holton qui l’a accompagné dans ses premiers pas, sur le terrain comme en dehors.

Témoin du mariage de Kolisi en 2016, Holton a vu les rôles s’inverser neuf ans plus tard, avec le capitaine des Boks en costume trois-pièces au pied des Andes.

Une pause bien gérée avant les grandes échéances

Malgré cette absence remarquée, les Sharks n’avaient pas grand-chose à craindre sur le plan sportif : déjà assurés de disputer un quart de finale à domicile, le club de Durban a pu se permettre de se passer de sa star. Une parenthèse touristique donc, mais aussi affective, pour Kolisi, qui a su s’éclipser sans créer de tension.

La suite ? Un retour attendu avec les Sharks pour les phases finales de l’URC, avant de retrouver les Springboks pour un été international très chargé. Cette escapade péruvienne aura peut-être permis au capitaine sud-africain de recharger ses batteries – et de renforcer encore un peu plus cette image de leader charismatique à la fois sur le terrain et dans la vie.