Interrogé dans les colonnes du Sud-Ouest, l’entraîneur des avants du Rugby Club Toulonnais, Jacques Delmas a évoqué le match à venir contre Bordeaux-Bègles, samedi après-midi, pour le compte de la 18ème journée du Top 14.

Il avoue s’attendre à un match compliqué face à une valeureuse équipe Bordelaise, et se rappelle qu’il y a deux ans le RCT y avait perdu sur le score sans appel de 41 à 00.

Par ailleurs, il précise que le RCT souhaite gagner tous ses matches. Il conclue en expliquant qu’au mois de mai, l’équipe Varoise devrait être au top de sa forme. Extrait:

Comment avez-vous géré la coupure due au Tournoi des Six Nations ?

Jacques Delmas (entraîneur des avants de Toulon): On est resté à Toulon quatre jours supplémentaires pour affronter les Sharks le jeudi (10-12). On s’est donc entraîné de manière assez ludique pendant cette période. On a fait un bon match. Ensuite, les joueurs sont partis en vacances avec un programme individuel et l’on s’est retrouvé lundi pour une semaine normale de préparation.

Votre président Mourad Boudjellal estime qu’il vous faut gagner tous vos matchs à domicile (4) et un match à l’extérieur pour terminer dans les deux premiers. Qu’en pensez-vous ?

On joue tous les matchs pour les gagner. On ne peut pas se permettre de dire : “On va aller s’imposer ici, faire une impasse là”. On va devoir se rendre dans des clubs qui jouent leur maintien ou qui visent une place dans les six comme l’UBB. On ne peut pas se permettre le moindre relâchement. Mais c’est le lot de toutes les équipes.

Quel regard portez-vous sur l’Union Bordeaux-Bègles ?

Elle se positionne pour être dans les six. Elle va nous affronter, puis recevoir le Stade Français. Si elle ne gagne pas, elle risque de se mettre la tête à l’envers. Il y a deux ans, Toulon y était allé sans préparation et il avait chargé (41-0). L’an passé, on a frisé la correctionnelle (20-22). Pendant une demi-heure, on n’a pas touché un joueur. C’était un miracle qu’on soit encore dans le match à la mi-temps. Donc, on est averti. On sait que si l’on ne met pas les ingrédients, ce sera compliqué. On annonce du mauvais temps. La stratégie va compter aussi.

Au vu de ses dernières sorties, ne pensez-vous pas que l’équipe de l’Union Bordeaux-Bègles est moins dangereuse qu’en début de saison ?

Je ne la vois pas en difficulté. C’est une équipe qui a une croissance assez linéaire. On connaît ses capacités à exploiter les ballons de contre. À nous d’être vigilants et de ne pas lui offrir l’opportunité d’exprimer ses qualités.

Toulon semble gérer cette saison post doublé avec beaucoup de sérénité. N’est-ce qu’une impression ?

C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens. L’an passé on avait vécu un début de saison laborieux et on sait comment ça s’est fini. Nous avons réussi à obtenir notre quart de finale de Coupe d’Europe à domicile. L’objectif, c’est de terminer la phase régulière dans les deux premiers pour éviter un barrage. Au printemps, on va récupérer un Matt Giteau qui aura l’intégralité de ses moyens. Je ne peux pas imposer à mes joueurs une double ration d’entraînement. On a des bêtes de concours. En mai, ils seront durs à prendre.