Jalil Narjissi : « Je ne vais pas les lâcher jusqu’au plus haut niveau, un par un »
Jalil Narjissi : « Je ne vais pas les lâcher jusqu’au plus haut niveau, un par un »
Le dimanche 10 août 2025 à 0:12 par David Demri
5 Commentaires
Publicité
Un an après la tragique disparition de Medhi Narjissi, jeune espoir du rugby français emporté par les courants traîtres de Dias Beach, sa famille lui a rendu un hommage poignant ce jeudi 7 août au Cap.
Sur la falaise surplombant la plage, un banc orné de son portrait et d’un message d’amour fait désormais face à l’océan. « Tu n’es plus là où tu étais mais tu es partout là où on est. On t’aime… »
Parents, sœur et proches ont emprunté, en silence, le sentier menant au site. Jalil, son père, a fixé la plaque lui-même, tandis que Valérie et Inès déposaient une gerbe de fleurs blanches. Jalil l’a ensuite jetée à la mer, au même endroit et à la même heure que l’accident. Au large, une baleine est apparue, comme un signe.
Depuis ce drame, la vie de la famille Narjissi s’est figée. Jalil, ancien talonneur du SU Agen, lutte contre la dépression et confie :
« On ne vit plus, on survit… Le combat est pour Medhi, il n’y a plus que ça qui m’anime. »
Valérie, rongée par la culpabilité, regrette d’avoir confié son fils à la Fédération française de rugby :
« On a fait confiance à une institution. Mon fils, quand il voyait ce maillot, il se battait pour l’avoir et l’embrassait. »
Dans leur appartement de fonction, la chambre de Medhi est restée intacte. Ses affaires, son sac de l’équipe de France, sa voiture pour ses 18 ans : tout est figé. Sa sœur Inès tente de se reconstruire à Paris.
Ce jeudi, deux anciens coéquipiers de Jalil étaient présents, rappelant le souvenir d’un garçon « plein de joie, bien dans ses baskets ». La famille prévoit de revenir se recueillir ici chaque année.
Le lendemain, à 14 h, ils devaient déposer plainte contre le voyagiste ayant conduit Medhi à Dias Beach. « Ils nous ont tout pris… Mais je ne vais pas les lâcher jusqu’au plus haut niveau, un par un », prévient Jalil via Sud-Ouest, déterminé à poursuivre son combat judiciaire.
Publicité
5 Commentaires
Tout ceci est bien triste … mais il faut vivre , c’est certainement ce que Mehdi aurait souhaité
Ok faut vivre ! mais il faut que chacun assume ses responsabilités ! certains doivent payer pour leurs incompétences.
Je comprends la démarche mais le bagagiste ? Quelqu’un peut m’éclairer ?
Le voyagiste pas le bagagiste.
Yo83 tu as mal lu il a parlé du voyagiste.