À trois journées de la fin de la saison régulière, la lutte pour accéder aux phases finales du Top 14 n’a jamais été aussi indécise. Si Toulouse, Bordeaux-Bègles, Toulon et Bayonne semblent avoir sécurisé leur place dans les six premiers, les deux derniers strapontins restent à conquérir.

Et ils se joueront entre sept équipes regroupées en seulement six points.

Cette configuration, rare à ce stade de la saison, témoigne d’un championnat où le « ventre mou » a disparu. Entre les relégables et les ambitieux du top 6, la frontière est mince. « Toutes ces équipes ont en commun d’avoir été sur courant alternatif cette saison », résume Jonathan Wisniewski, consultant Canal+ et futur directeur sportif de Valence-Romans pour l’Equipe.

Castres, solide malgré le drame Raisuqe

Le Castres Olympique, actuel cinquième, semblait lancé avant d’être rattrapé par la tragédie impliquant Raisuqe. Le club affiche néanmoins un bon bilan : seulement deux défaites sur ses neuf dernières sorties. « Je vois les Castrais dans la roue des Bayonnais », juge Jonathan Wisniewski.

La Rochelle et Montpellier, les revenants ambitieux

En grande difficulté pendant plusieurs mois, La Rochelle s’est remise à flot avec trois succès consécutifs. Désormais 7e, le club charentais peut croire à une qualification. « On sait d’où on vient, on a joué le maintien », rappelle Matthias Haddad, flanker du club.

Montpellier, de son côté, semble libéré depuis son maintien acté contre Perpignan. Le club vient de battre Bordeaux avec panache. « Rien à perdre ? C’est un peu l’état d’esprit qui nous anime », affirme le troisième-ligne Lenni Nouchi.

Clermont et Lyon, un calendrier corsé

Lyon doit jongler entre la finale du Challenge européen et ses objectifs en Top 14. La défaite face à Pau complique sa tâche. Le LOU devra notamment l’emporter au Stade Français et se frotter à Toulouse avant d’accueillir le Racing 92.

Clermont, huitième, affrontera quatre équipes aux ambitions bien affirmées. « On ne sait même pas si ça suffirait tellement ce Championnat est serré et imprévisible », confie Frédéric Charrier, entraîneur de l’attaque.

Pau et Racing 92, les outsiders à l’affût

La Section Paloise a surpris à Lyon, mais doit maintenant faire carton plein contre Toulon et La Rochelle, tout en ramenant des points de Vannes. « Ils jouent un très beau rugby mais je les trouve un demi-ton en dessous des autres », analyse Jonathan Wisniewski.

Le Racing 92, lui, n’a pas dit son dernier mot. Mais une défaite samedi à Toulouse scellerait sans doute son sort. L’étau se resserre.

En résumé, avec sept prétendants pour deux places, le sprint final du Top 14 s’annonce haletant. Le moindre faux pas pourrait coûter cher dans un championnat où rien n’est encore joué.