Sacré par un Oscar Midi Olympique, Jean-Baptiste Gros savoure un retour au premier plan cette saison. L’international tricolore, pilier formé à Toulon, rêve d’une chose : mener son club de cœur vers les sommets. Et ce rêve, il le porte comme un objectif personnel et collectif.

Un palmarès déséquilibré… pour l’instant

Malgré son jeune âge, Gros a déjà soulevé des titres avec le XV de France. Avec le RCT, en revanche, la moisson reste maigre au niveau professionnel. Mais l’ambition n’a jamais été aussi forte : « Je vous rassure, j’ai très envie de gagner avec Toulon. Tant que je gagne, avec Toulon ou avec le XV de France, je suis heureux. »

Déjà auréolé de succès chez les jeunes, il attend désormais un sacre en Top 14 ou en Coupe d’Europe : « Pour l’instant, ça bloque un peu avec les professionnels (sourire). La motivation est là, et on va le faire tous ensemble. »

Une reconstruction salutaire

Arrivé à l’âge adulte dans un club en crise, Gros a vu le RCT traverser une période sombre. Aujourd’hui, le visage du club a changé. « Les premières années ont été très difficiles. La nouvelle stabilité au sein du club a fait du bien. On le ressent. »

Et il n’est pas question de revenir en arrière :

« Honnêtement, je n’ai pas envie de revivre, une seule année, ce que l’on a vécu il y a quelque temps. Tous les joueurs sont désormais là pour gagner, avec un objectif clair. »

La victoire en Challenge Cup a représenté un tournant, même si le pilier ne s’en contente pas :

« J’étais heureux de gagner la Challenge, même si ce n’est pas le titre le plus prestigieux. J’étais heureux surtout après avoir perdu beaucoup de fois en finale. »

L’objectif est désormais explicite :

« On vise plus haut. On n’imagine même pas ce que ça peut être de gagner un gros trophée ici. Je vis et je joue pour gagner un titre avec le RCT. »

Un mois délicat, mais un groupe solidaire

Troisième au classement, Toulon reste dans la course, malgré un mois d’avril chaotique. Pour Jean-Baptiste Gros, le seul chemin vers le rebond passe par le collectif :

« Il faut s’accrocher et rester ensemble. Nous devons être soudés. Il n’y a que comme ça qu’on arrivera à sortir la tête de l’eau. »

Le pilier ne cherche pas d’excuses face aux derniers revers :

« Les dernières défaites ont quand même été assez violentes. Il ne faut pas se le cacher. Maintenant, ce n’est pas fini. »

Et il martèle le même message :

« Il faut se resserrer. Il n’y a que comme ça que ça passera. Si on veut espérer quelque chose à la fin, l’unité doit être au centre de tout ce que l’on fait. »

Gros incarne la génération toulonnaise qui veut tourner la page des années d’instabilité et renouer avec l’histoire glorieuse du club.