Jean-François Fonteneau sort la sulfateuse !
Jean-François Fonteneau sort la sulfateuse !
Le jeudi 10 juillet 2025 à 16:53 par David Demri
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Après les déclarations du maire Jean Dionis lors de l’assemblée générale de l’association du SUA, Jean-François Fonteneau, président du club et actionnaire majoritaire avec 83 % des parts, est monté au créneau pour dénoncer des propos qu’il juge « profondément choquants et blessants ».
Le mot « déclin », employé à plusieurs reprises par l’élu pour qualifier la situation du club, n’a pas été digéré.
S’il n’était pas présent lors de cette assemblée, Fonteneau a réagi dès le lendemain. « Je voudrais savoir dans quel monde rugbystique vit notre maire ? », s’interroge-t-il via La Dépêche, piqué au vif.
Le président du SUA rappelle son engagement et son expertise en tant que président de la commission formation de la LNR :
« Nous sommes aujourd’hui dans un monde professionnel de très haute compétition où les gros clubs ont, des outils, des moyens, et les écoles, et, globalement, une capacité d’accueil plus attractive. Nous, on s’accroche, on se bat pour essayer d’exister. »
Il souligne aussi la difficulté d’exister dans un tel environnement pour un club comme Agen :
« C’est déjà un exploit pour une ville de 32 000 habitants comme Agen de rivaliser avec 30 clubs professionnels qui ont des bassins de population 10 fois, 20 fois ou 30 fois plus important. Bordeaux, c’est plus d’un million d’habitants… »
Face à la concurrence féroce des grands clubs qui aspirent les meilleurs jeunes dès 14 ans, Fonteneau insiste :
« Aujourd’hui, il y a un changement de paradigme : les gros clubs formateurs de top 14 envoient leurs joueurs Espoir dans la Pro D2 pour s’aguerrir. Et ils récupèrent les gamins, les meilleurs, dès qu’ils ont eu 14 ans ».
Sur le plan financier, il relativise la baisse de soutien du club à l’association :
« Je vais affecter moins de moyens sur l’association, je donnerai moins. Ça ne changera rien pour nous. »
Mais il met en garde contre l’arrivée de la mairie dans la gouvernance du club via l’association :
« Il y a une volonté de la mairie de prendre la main… Personnellement, ça ne me choque pas plus que ça, sauf qu’on est un peu en contre-courant du monde professionnel. »
Et il conclut avec gravité sur les risques d’un éventuel désalignement stratégique :
« Si le président de l’asso et celui de la SASP ne s’entendent pas, c’est la catastrophe. »
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