Jean-Luc Sadourny cash sur Fabien Galthié : « S’il doit se friter avec un joueur, il se fritera ! »
Jean-Luc Sadourny cash sur Fabien Galthié : « S’il doit se friter avec un joueur, il se fritera ! »
Le jeudi 17 juillet 2025 à 12:46 par David Demri
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L’ancien international français Jean-Luc Sadourny s’est longuement confié via Midi Olympique.
Au cours de cet entretien, l’ancien arrière français a longuement parlé du sélectionneur du XV de France : Fabien Galthié.
Il affirme être admiratif du technicien.
Selon lui, Bernard Laporte a totalement eu raison de le désigner sélectionneur de l’équipe de France. Extrait:
« En équipe de France, j’ai peu joué avec lui car il fut souvent blessé. À Colomiers, il s’est toujours positionné en leader, il lui arrivait d’être très pénible avec les avants. Il leur demandait beaucoup afin d’avoir des ballons propres. Au club, il pilotait tout le monde.
Je l’ai vu dernièrement. Il est comme un ingénieur de la Nasa. En deux minutes, il savait mon poids et peut-être le nombre de cigarettes que je fumais. Je ne veux surtout pas l’attaquer, c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup mais pour entraîner l’équipe de France, il faut être un peu dingue.
Les anciens dirigeants de la FFR ne voulaient pas de lui comme sélectionneur. Bernard Laporte ne s’est pas gêné et a eu raison de le nommer. C’est un patron, il aime la perfection. Quand ça ne va pas, ça pète très vite. S’il doit se friter avec un joueur, il se fritera : ses convictions passent avant tout. »
Cependant, Jean-Luc Sadourny n’est pas toujours d’accord avec les choix de jeu effectué par l’entraineur Tricolore. Extrait:
« Quant au jeu, et cette idée de dépossession, je n’ai jamais été convaincu. Ça passe contre l’Italie ou le pays de Galles, mais lorsque tu rends le ballon aux Blacks, aux Boks ou aux Irlandais, en suivant, tu t’exposes à subir longtemps. Pour la data, j’ai aussi des réserves. Il y a le quantitatif et le qualitatif. Ugo Mola, au vu des ratés faits par Romain Ntamack contre la Rochelle en finale 2023 aurait dû, en s’appuyant sur la data, sortir son joueur. Ce qu’il n’a pas fait.
Romain a marqué l’essai que l’on sait, tuant définitivement le match. Toulouse avait dans sa ligne de trois-quarts des joueurs comme Dupont, Ntamack, Ramos, Lebel, tous capables de faire basculer la partie, chose dont ne disposait pas La Rochelle. Je vois bien qu’en équipe de France, d’autres, comme Bielle-Biarrey ou Penaud sont aussi en mesure de faire basculer une rencontre. »
Il estime également que Fabien Galthié se sent vite attaqué quand son équipe perd. Extrait:
« Quand Fabien perd, il peut vite se sentir attaqué. Quand il gagne, il se détend. Des journalistes m’ont interrogé pour savoir ce que je pensais du banc formé par sept avants et un trois-quarts, ce fameux 7-1 que Fabien a lancé cet hiver. Quand tu bats l’Irlande chez elle en t’appuyant sur cette stratégie, ça donne raison à l’entraîneur. Fabien doit aussi gérer cette concurrence entre Matthieu Jalibert et Romain Ntamack à l’ouverture.
J’ai le souvenir que lorsque Pierre Berbizier était sélectionneur, il me demandait avec qui je voulais jouer en 10. Il connaissait ma réponse : « Avec quelqu’un qui peut partir à la guerre. » Pour ne froisser personne, je ne dirai pas son nom. J’espère que Fabien réussira ce qu’aucun autre entraîneur français n’a fait avant lui : être champion du monde. Son équipe en est capable. À certains moments, je la trouve imbattable. Ce qu’elle a fait pendant le dernier Tournoi, notamment en Irlande, est édifiant. Si Fabien arrive à régler deux-trois détails, la France décrochera le Graal. »
Pour conclure, Jean-Luc Sadourny évoque la défaite des Bleus contre l’Afrique du Sud, en quart de finale de la Coupe du monde de 2023. Extrait:
« En quart de finale, les Bleus sont à 7-7 alors qu’ils doivent mener 14-0. Cette histoire de jeu aérien est primordiale, c’était un défaut dans notre cuirasse. Les Boks l’ont très bien décelé. Il y en avait un autre, celui du manque de puissance de la deuxième ligne Woki-Flament suite au forfait de Willemse. Les Boks ont changé sept des huit avants et nos remplaçants n’ont pas eu l’impact attendu. »
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2 Commentaires
Ça c’était vu avec Collazo sur le bord du terrain…
L’ouvreur dont il parle ne serait-il pas Delaigue ? Ça ne m’étonnerait pas…