Jefferson Poirot : « Toulon a marqué ce championnat, et pas nous »

Jefferson Poirot : « Toulon a marqué ce championnat, et pas nous »

Le vendredi 20 juin 2025 à 20:27 par David Demri

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Couronnée sur la scène continentale, l’Union Bordeaux-Bègles s’apprête à relever un tout autre défi ce samedi à Lyon : s’imposer enfin dans le championnat de France. Opposée à Toulon en demi-finale du Top 14, l’UBB abordera son cinquième dernier carré consécutif avec un statut de géant européen… qui ne garantit rien.

L’Europe en trophée, le Top 14 encore à conquérir

Le triomphe bordelais en Champions Cup a marqué les esprits, mais au sein du groupe, on sait que cette étoile européenne ne vaut aucun passe-droit sur les pelouses du Top 14. C’est même tout le contraire, à en croire les mots forts de Jefferson Poirot.

Il s’est confié via Ici Gironde. Extrait:

« Moi je pense qu’il faut complètement l’oublier. Ce serait très dangereux de penser que parce qu’on est champion d’Europe, il y a quelque chose qui nous est dû dans le championnat. On sait que ce sont deux compétitions bien différentes. Aujourd’hui en Top 14 on est toujours des puceaux, on n’a rien gagné. Il faut se remettre à cette position. On va jouer une équipe de Toulon qui historiquement a marqué ce championnat. Et pas nous. »

Un discours lucide, partagé par tout le staff de l’UBB, alors que les Girondins s’apprêtent à défier un RCT en pleine résurgence.

Une finale européenne comme déclencheur ?

Si le passé ne fait pas le présent, l’aventure continentale a tout de même transformé cette équipe. Plus mature, plus solide dans les moments clés, capable de renverser le Munster, Northampton et Toulouse, Bordeaux n’est plus cette formation brillante mais fébrile des saisons passées.

Yannick Bru, manager de l’UBB, en mesure pleinement les progrès :

« On a pris un peu de crédibilité en gagnant cette Champions Cup. Je pense que tous nos joueurs sont dans la peau d’un challenger. En Top 14 on sait qu’on a vécu aussi de grosses désillusions. Je pense vraiment qu’il va y avoir un combat équilibré. »

Et face à Toulon, tout pourrait se jouer dans les détails. Bru se souvient de la double confrontation tendue en phase régulière :

« On a battu Toulon de très peu à l’aller. Ils auraient pu prendre le bonus offensif au retour dans des circonstances particulières mais on a quand même été secoué. Ça va être une partie intense, équilibrée, incertaine. J’espère qu’on aura la bonne énergie pour faire face. »

De l’envie, pas de certitudes

Bordeaux aborde ce choc sans assurance, mais avec une envie débordante de poursuivre son rêve.

« On n’a aucune certitude. Par contre on a de l’envie, on a de l’entrain, je pense qu’on a de la fraîcheur. J’espère que tout ça va donner un cocktail qui fera qu’on sera très compétitif. »

L’UBB a déjà écrit une page d’histoire cette saison. Reste à savoir si elle pourra en écrire une seconde, celle qui la mènerait au Stade de France. Une finale européenne, ce n’est pas un billet d’avance… mais c’est peut-être la meilleure des préparations.

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