Jérémy Rozier s’exprime sur la pression et les critiques qui entourent son métier : « On ne peut pas plaire à tout le monde »

Jérémy Rozier s’exprime sur la pression et les critiques qui entourent son métier : « On ne peut pas plaire à tout le monde »

Le vendredi 18 juillet 2025 à 8:23 par David Demri

5 Commentaires

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À 34 ans, Jérémy Rozier s’impose comme l’un des visages montants de l’arbitrage français.

Après les Jeux olympiques de Paris, une demi-finale du Mondial U20 et une désignation pour la finale entre l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande, le Clermontois raconte à Midi Olympique la passion, les exigences et les coulisses d’un métier encore trop méconnu.

Il revient notamment sur les critiques que les arbitres subissent chaque week-end.

Dans un contexte où les critiques contre l’arbitrage se multiplient, Jérémy Rozier prône la sérénité et la concentration. Il assume ses choix, sans chercher à se justifier. Extrait :

« Comme tous les arbitres, j’ai déjà été la cible de ce genre de choses. Mais je n’y accorde pas trop d’importance. Plus on monte en niveau, plus on est entouré : assistants, arbitres vidéo… Et puis ça dépend des gens et de chacun, mais moi, plus il y a de monde et de pression dans le stade, plus je suis concentré. J’essaie de prendre de l’énergie du public, comme aux JO. C’est ce qui permet de mieux se concentrer, c’est comme les joueurs : ça motive. Moi, quand il y a du public, de l’enjeu, c’est là que je prends le plus de plaisir en tant qu’arbitre. Parce qu’il faut en prendre, sinon c’est la fin. »

Les réseaux sociaux et les commentaires extérieurs ? Il préfère les ignorer. Extrait :

« Je ne regarde pas. Je n’aime pas trop m’exprimer sur les réseaux ou dans la presse pour me défendre. J’essaie de rester dans mon rôle, d’être droit. Si j’ai pris une décision, c’est que je la croyais juste à ce moment-là. On ne décide pas pour se tromper. Les commentaires, je les laisse de côté, sinon on ne s’en sort pas. Il y aura toujours des personnes déçues d’un côté. On ne peut pas plaire à tout le monde. L’objectif, c’est d’être juste, c’est tout. »

Sur les critiques venant des staffs, Rozier rappelle les exigences du métier. Extrait :

« Je n’ai pas lu les déclarations du staff des Bleus et n’ai rien à apporter à ce sujet. Tout ce que je sais c’est que quand je suis sur le terrain, je n’arbitre jamais en fonction d’une équipe ou d’une autre. Bien sûr, je peux comprendre la frustration des entraîneurs mais on arbitre un match, une situation, pas un nom ou un maillot. Que je connaisse les joueurs ou non, ça ne change rien. On arbitre une couleur contre une autre. Et puis nous aussi, on a des évaluations. Si on ne performe pas, on est sorti des désignations. C’est pareil que pour les joueurs : un joueur qui n’est pas bon ne joue pas. Un arbitre qui ne performe pas, officie moins. Donc on n’a pas intérêt à fausser un match. Bien évidemment, on fait des erreurs, on prend des décisions tout le temps et il n’y a jamais de match parfait, mais l’objectif, c’est de progresser et de prendre des décisions les plus justes possibles. »

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5 Commentaires

  1. hannibal 18 juillet 2025 at 08h- Répondre

    prof de sport c’était très bien de base !

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    J'aime pas 2
  2. guizmo 18 juillet 2025 at 10h- Répondre

    j’aime beaucoup son état d’esprit…

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  3. ber0683 18 juillet 2025 at 11h- Répondre

    Comme la plus part des arbitres ne le sont pas (hélas) qu’il soit impartial et il plaira mieux..!!

  4. Pat83000 18 juillet 2025 at 13h- Répondre

    Du moment qu’il veut plaire à Toulouse le reste il s’en fou

  5. Mola the Best 18 juillet 2025 at 17h- Répondre

    Le principal c’est de plaire aux amateurs de rugby, les autres ce sont des abrutis qui ne respectent plus rien.