Le trois-quarts centre du Rugby Club Toulonnais, Jérémy Sinzelle s’est confié via Midi Olympique pour évoquer le match à venir contre le Stade-Français Paris, programmé ce samedi soir au Stade Jean-Bouin.

Ce-dernier l’affirme haut et fort : le début de saison effectué par le RCT est décevant.

Il précise que l’équipe Varois est désormais derrière le train de tête.

Sur le plan personnel, il concède ne pas encore se retrouver dans le système de jeu et il le regrette.

Surtout, Jérémy Sinzelle en a marre que les Toulonnais passent pour des guignols en prime time. Extrait:

« Combien de bons matchs, quelle performance ressortir depuis dix journées ? Face à un Brive très diminué, à la rigueur à Pau. Deux bons matchs sur dix, c’est insuffisant. On n’a pas une bonne heure face à une équipe du top 6, jamais un match où les gens nous disent : « C’était plaisant de vous voir jouer.» Maintenant, on est derrière le train de tête.

On produit des choses en globalité pauvres, et je me mets dedans, grince le centre. Quand tu vois les noms de nos trois-quarts, tu es forcément frustré. Sur les dernières sorties, on ne fait que défendre, on joue mal les deux ou trois ballons d’attaque, on n’a quasiment pas d’alternance entre avants et arrières… Pour ma part, je n’arrive pas à bien faire jouer mes coéquipiers. Je cherche ma place dans ce système.

Je pensais qu’on allait se fondre dans la masse en profitant de la dynamique de la fin de saison passée où Toulon avait un des jeux les plus huilés du Top 14. C’est dommage qu’on ne s’appuie pas sur ça. On est repartis sur une page blanche… Maintenant, il va falloir rapidement qu’on sache ce que l’on veut !

On doit être plus conquérants avant la Coupe d’Europe. Il faut qu’on arrête de passer un peu pour des guignols en prime time. Il est temps de retrouver la banane sur le terrain en envoyant du jeu et qu’on se démonte en défense.

Au-delà d’occuper le terrain, d’être discipliné, ça sera une histoire d’hommes. On doit prendre des initiatives, et qu’on tente des coups de manière collective, pas à six à droite, et sept à gauche. On est dans le même sac, et on se doit d’être à la même page. C’est le moment de voir le vrai Toulon. »